Goodwood Festival of Speed 2024 - Partie 2
Textes et photos par Valentin Bourgeois.
Le rêve d'une vie...
C'est un reportage que je ne pensais jamais faire que je vous propose aujourd'hui, celui sur l'édition 2024 du meilleur événement automobile au monde : le Festival of Speed à Goodwood. Depuis plus de 10 ans, l'un de mes weekends du mois de juillet est sacrifié au profit d'innombrables heures à regarder la rediffusion en direct d'une course de côte organisée par Lord March, non loin de la petite bourgade de Chichester, dans le Sussex de l'ouest anglais. Nos amis de l'autre côté de la Manche ont toujours été férus d'automobile, comme en témoigne leur présence chaque année lors des 24 heures du Mans ou durant Le Mans Classic. Alors, quand il s'agit d'organiser un événement, je peux vous assurer qu'ils ne font pas dans la demi-mesure !
Le Festival de vitesse, en bon français, c'est la recette simple d'une célébration de tous les sports automobiles, de l'automobile et de sa riche histoire. Bien loin des climats autophobes et des normes anti-pollution, Goodwood est un rêve éveillé, un paradis, un pèlerinage. C'est une parenthèse enchantée qui offre le plus varié des spectacles : pensez à une voiture que vous aimeriez absolument voir, je peux vous assurer que vous la verrez dans ce reportage. Je vous emmène dans quatre jours de folie automobile qui vous feront halluciner, bon visionnage !
Le Festival de vitesse, en bon français, c'est la recette simple d'une célébration de tous les sports automobiles, de l'automobile et de sa riche histoire. Bien loin des climats autophobes et des normes anti-pollution, Goodwood est un rêve éveillé, un paradis, un pèlerinage. C'est une parenthèse enchantée qui offre le plus varié des spectacles : pensez à une voiture que vous aimeriez absolument voir, je peux vous assurer que vous la verrez dans ce reportage. Je vous emmène dans quatre jours de folie automobile qui vous feront halluciner, bon visionnage !
Si vous avez manqué la première partie de ce reportage, rendez-vous disponible ici.
Samedi 13 juillet - nos jours heureux...
À l'aube de ce troisième jour, le soleil règne en maître sur la Goodwood House. Les deux premiers étaient placés sous le signe de la découverte, c'est presque en tant que connaisseur que je pénètre les terres de Lord March. Quoi de mieux que de se réveiller au doux son des McLaren F1 GTR, Ferrari F40 LM et autres 250 GTO ? Ce premier plateau, à lui seul, est un événement par la qualité des modèles présentés. On est bien au FOS...
Une première mondiale dans un embouteillage de voitures toutes plus flambants neuves que les autres, le plateau First Glance se met ensuite en place. Mais celui qui m'intéresse le plus est bien sûr le supercar paddock et ses puissants protagonistes. Direction le demi-tour où le spectacle des donuts est habituellement de mise, sans compter sur une interdiction de dernière minute de la part des commissaires... Dommage !
Je me rabats donc sur le point de vue en face de la Goodwood House pour enfin voir mes fameux donuts, avec les Formule 1 bien entendu !
La journée continue, il est désormais temps de faire une petite visite du parking supercars et des parkings/campings aux alentours du circuit. Inutile de vous dire que ce n'est à absolument pas négliger, en témoigne cette lignée de Zenvo ST1 dont celle du Youtubeur Shmee150. SLR McLaren MSO, 918, 675 LT de toute beauté... Les surprises continuent !
Mes déambulations dans les différents parkings me font passer par les paddocks et stands constructeurs, de sorte à apprécier quelques modèles de près. L'Auto Union Type 52 est notamment présente en première mondiale, en tant que construction moderne selon les plans réalisés dans les années 30 par le grand Ferdinand Porsche. Moteur V16, position de conduite centrale avec deux sièges passagers, carrosserie "Streamlinie" (aérodynamique), c'est une absolue réussite que l'on verra rouler dans le weekend...
Tiens, revoici les Formule 1 sur la montée de Goodwood, moment opportun pour tenter quelques filés colorés à travers la foule, présente en masse ce samedi après-midi !
Les plateaux s'enchaînent tandis que les nuages s'amassent autour de l'événement, notre beau soleil matinal va laisser petit à petit place à une averse, pile au moment que tous attendaient : la qualification du timed shootout, seule épreuve chronométrée du weeekend.
C'est quand même quelque chose de voir toutes ces merveilles braver la météo, elles qui sont normalement coltinées à rester bien au chaud dans des musées !
Tandis que la fin de journée approche, direction le Supercar Paddock pour apprécier les voitures de série les plus puissantes du marché de plus près.
Le plus impressionnant à Goodwood, c'est la capacité des revendeurs locaux d'amener leur clientèle sur l'événement au travers de réceptifs ultra luxueux. Alors que je quitte l'enceinte de l'événement pour aujourd'hui, c'est dans un champ reconverti en camping de luxe que je retrouve les clients de Supervettura, revendeur Koenigsegg local. Regera, Agera, CCX et même quelques Aston Martin Vantage GT8 y sont stationnées, rutilantes sous le soleil qui perce les nuages. Les carrosseries carbone teintées sont magnifiques, les configurations exotiques et le lieu d'exposition totalement hors du commun. Décidément, Goodwood n'arrête jamais de me surprendre, même au bout de trois jours sur place !
Dimanche 14 juillet : contre-la-montre !
Le 14 juillet, c'est la fête nationale de mon pays natal, mais aussi le dernier jour du Festival of Speed 2024. Cette journée est placée sous le signe du contre-la-montre, car il va falloir être sur d'être au bon endroit, au bon moment selon le programme. Commençons avec une découverte de la vingtaine de Formule 1 Red Bull, exposées dans un lieu où seul le taureau rouge pose ses quartiers. Pour la première et sûrement unique fois, toutes les F1 Red Bull depuis leur engagement dans la discipline phare sont réunies en un seul et même lieu, et la plupart vont rouler avec leurs pilotes iconiques. Une impressionnante exposition où l'on ne sait même plus où donner de la tête !
David Coulthard, Christian Horner, Sergio Perez, Adrian Newey, Max Verstappen, Mark Webber, Daniel Ricciardo : les plus grands noms de l'équipe autrichienne prennent ensuite le volant des voitures pour une démonstration sur la montée, avant de venir s'installer autour de la sculpture centrale. Historique !
Ce qui est fou au Festival of Speed, et je ne le répéterai jamais assez, c'est de trouver encore des choses à voir au bout de quatre jours sur place ! Singer expose sa dernière création maison à l'inspiration 930 Turbo, tandis que Rolls Royce nous propose une belle exposition colorée de leurs derniers modèles. Du côté de BMW, les concepts cars sont de mise avec la superbe Skytop Concept, la plus controversée Vision Neue Klasse et une i5 habillée d'une décoration dont les couleurs changent au grès de la technologie.
Retour en piste avec un peu de drift... James Deane a remplacé sa M3 Eurofighter par sa RX7 FD au moteur quadri-rotor dont les vocalises me donnent encore la chair de poule !
Les plateaux s'enchaînent alors que je me positionne debout sur une table peu stable après le déjeuner, pour mieux photographier le puits de lumière après le fameux Flint Wall.
En parlant de puits de lumière, retour à la spéciale de rallye que j'apprécie particulièrement pour sa diversité de points de vues et sa proximité avec la piste. Bien sûr, le plateau est toujours aussi qualitatif malgré quelques abandons au bout de trois jours de roulages intensifs, mais voir la Ford Focus WRC 02 de Colin McRae en action, entre autres légendes du rallye, me donne pleine satisfaction du déplacement !
Je redescends ensuite plus bas sur la piste pour me positionner à la sortie de Molecomb pour le timed shootout que l'on attend tous avec impatience. Quelques voitures montent toujours, la McLaren Solus GT et son V10 envoûtant ouvrant la voie pour d'autres moteurs aux sonorités divines !
C'est l'heure de la seule épreuve chronométrée du weekend, où de nombreux pilotes repoussent leurs propres limites et celles de leurs montures. Un moment particulièrement apprécié de tous, en témoigne la foule à la sortie de Molecomb. Les passages sont de plus en plus impressionnants jusqu'à celui de Travis Pastrana dans sa Subaru "Family Huckster", dans les bottes de paille après une entrée (beaucoup) trop optimiste... Au final, c'est le français Romain Dumas qui remporte cette édition avec un temps phénoménal de 43,98 secondes au volant du Ford Supervan 4.2 !
Mais alors que le chronomètre s'est arrêté pour les engagés, un autre se lance pour moi car je dois absolument attraper mon Eurotunnel à Douvres. Un dernier passage sur le stand de Lanzante pour immortaliser le trio F1 GTR / P1 GTR / Senna GTR aux couleurs Gulf, et c'est l'heure de partir...
C'est ainsi que se termine cette invraisemblable première présence au Goodwood Festival of Speed. Après des années passées à regarder le direct vidéo sur Youtube, à suivre les vidéos des différentes personnes présentes et à espérer y être un jour, j'ai finalement assisté au plus incroyable des événements automobiles au monde. En sport automobile, la triple couronne désigne trois événements qu'il faut absolument gagner en tant que pilote : le Grand Prix de Monaco, l'Indy 500 et les 24 heures du Mans. Et bien je peux vous dire que pour un passionné automobile, la triple couronne existe aussi et elle comprend Goodwood Festival of Speed, Monterey Car Week et les 24 heures du Mans. Les trois événements les plus prestigieux du monde automobile, où la démesure est monnaie courante et où les rêves les plus fous prennent vie. Ces quatre jours sur place m'ont permis de réaliser une chose importante à mes yeux : malgré le climat autophobe de plus en plus présent, certains savent encore célébrer l'automobile sous toutes ses formes dans des mises en scène complètement déraisonnables et c'est tant mieux !
Je vous souhaite de tout mon coeur, chers lecteurs, passionnés d'automobile, d'avoir l'opportunité de vous rendre au FOS. C'est un pèlerinage, un lieu d'exception où l'on peut admirer toutes les plus grandes légendes de notre monde que l'on aime tant. J'espère que mes photos et ces reportages auront retranscrit l'ambiance de l'événement, bien que je ne peux pas tout retranscrire non plus. Profitons de ces événements tant qu'ils existent et immortalisons ces moments autour de notre passion à tout jamais !
Je vous souhaite de tout mon coeur, chers lecteurs, passionnés d'automobile, d'avoir l'opportunité de vous rendre au FOS. C'est un pèlerinage, un lieu d'exception où l'on peut admirer toutes les plus grandes légendes de notre monde que l'on aime tant. J'espère que mes photos et ces reportages auront retranscrit l'ambiance de l'événement, bien que je ne peux pas tout retranscrire non plus. Profitons de ces événements tant qu'ils existent et immortalisons ces moments autour de notre passion à tout jamais !