Tour Auto 2025 - Une semaine enchantée de Paris à Nice...
Textes et photos par Valentin Bourgeois.
S'il existait un monde parfait, dans lequel voitures de collection, splendides paysages et météo radieuse se rencontraient, il s'appellerait Tour Auto 2025. Après plusieurs années d'absence, je suis retourné sur ce rallye qui, depuis 1992, rend hommage au fabuleux Tour de France automobile sous l'impulsion de Patrick Peter. Ce cru 2025 s'annonçait prometteur, avec la Lancia Stratos en vedette aux côtés de l'Alpine A106, il s'est finalement révélé comme exceptionnel grâce à un parcours innovant : de Paris à Nice, en passant par Dijon, Mulhouse, Clermont-Ferrand et Villeneuve-lez-Avignon. Pour le dixième anniversaire de ma première couverture média du Tour Auto, je vous propose un retour en près de 500 images soigneusement sélectionnées, à la poursuite de 240 équipages dans notre si belle France. Bon visionnage !
J-1 : Les vérifications techniques, Porte de Versailles.
Traditionnellement, c'est à Paris que commence ma semaine du Tour Auto. Deux jours durant, les participants et spectateurs affluent Porte de Versailles, où les vérifications techniques et dernières préparations battent leur plein. Pour moi, c'est surtout l'occasion de découvrir le plateau que je vais suivre une semaine durant, dans un cadre assez particulier. Oh, c'est aussi l'occasion de battre Ari Vatanen sur le simulateur installé sur le stand de BMW France, en M1 Procar à Dijon. Allez, il faut que je me reconcentre...
Jour J : de Vaux-le-Vicomte aux aurores à Dijon au crépuscule !
Mardi 8 avril 2025, 5 heures du matin. Le premier réveil hâtif de la semaine sonne, il est temps de prendre la route en direction du Château de Vaux-le-Vicomte, d'où sera donné le départ officiel de cette 34ème édition d'un des plus prestigieux rallyes historiques au monde. Les premiers participants arrivent tandis que le soleil se lève doucement, avec une lumière des plus jolies pour bien commencer le Tour. C'est parti pour cinq jours !
Le petit déjeuner dans l'une des ailes du château ayant inspiré celui de Versailles est servi, tandis que les participants rentrent tour à tour dans la magnifique cour réalisée par André Le Nôtre sur les ordonnances de Louis XIV. Le sourire est sur tous les visages, prêts à relever le défi de l'année : plus de 2000 kilomètres sur les plus belles routes françaises. 3, 2, 1... Le départ est donné !
De mon côté, c'est au volant de ma dernière acquisition, une Ford Fiesta ST de 2018, que je vais suivre le Tour Auto. Certes, ce n'est pas très historique, mais ma Golf 1 Cabriolet attend patiemment sa restauration. L'autoroute nous mène directement après Auxerre, dans le joli village de Noyers où les pavés permettent d'apprécier les voitures à basse vitesse.
Très vite, la compétition prend le dessus avec la première spéciale du jour, située dans un champ d'éoliennes. Certaines voitures ont déjà chaud, à l'image de la Matra MS650 qui cale devant moi, sans alternateur ni démarreur pour repartir : s'en suit une épuisante période de "poussette" qui permettra à l'un de mes véhicules favoris de repartir. Cette 911 2.3 S/T a aussi eu très chaud, avec un passage bien large à la limite de la sortie de piste. Et bien, la semaine va être sportive !
Le plateau 5 passé, il est temps de reprendre la route vers le beau circuit de Dijon-Prenois. Ponts en pierre, routes napoléoniennes et champs de Colza seront mes terrains de jeu de ce début d'après-midi.
Nous voici arrivés à Dijon, juste à temps pour la course du plateau 4. C'est le premier circuit de la semaine, les pilotes sont prêts à en découdre et, déjà, les mécaniques victimes de la constante sollicitation commencent à faiblir. Ce circuit de 3,8 kilomètres est très vallonné, ce qui donne des moments de sueur à certains engagés, surpris par les changements d'adhérence et les transferts de masse non voulus. Les deux courses pour lesquelles je resterai, à savoir les plateaux 4 et 5, seront le théâtre de belles batailles et de quelques sorties à cause d'une certaine Ligier JS2, ayant laissé l'intégralité de son circuit d'huile sur la piste...
La route jusqu'à la fin de la première étape n'est plus si longue, c'est sur le bord d'une départementale assez fréquentée que je profiterai de l'heure dorée, alors qu'à l'horizon, le soleil se rapproche du plancher des vaches. Une superbe lumière pour photographier une première fois les participants en régularité, dont le plateau n'est certainement pas en reste.
Arrivés à Dijon, c'est désormais l'heure pour les équipes d'assistance d'entrer en action dans le timing imposé par la direction de course. Historika 911 sur la 3.0 RSR Christine Laure viennent de déposer le moteur, la boîte et sont en train de changer l'embrayage. Totalement normal sur un parking de parc des expositions, non ?
J+1 : direction Mulhouse par les superbes villages alsaciens !
On dit souvent que "L'avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt", mais dans ma tête, cet adage est différent : "La plus belle des lumières récompense le photographe qui se lève tôt". Quoi de mieux que les plaines du plateau de Langres pour apprécier un lever de soleil des plus magiques en ce deuxième jour de rallye ?
Un champ d'éoliennes, du déjà vu sur ce Tour Auto ? Je dois avouer que oui, j'apprécie la vision de ces ouvrages produisant de l'électricité renouvelable en contraste parfait avec des voitures de course des années 70 et 80. Après tout, n'est-ce pas pour mieux profiter de notre riche passé que l'on pense au futur ? Une chose est sûre, les ruminantes en arrière plan du second spot photo ne se posent certainement pas ces questions !
Le col de la Schlucht nous accueille ensuite, en tant que parfaite liaison entre les Vosges et la région des Bretzels et des Flammenküche. Tiens, voici aussi un convoi de Ferrari modernes que vous reverrez durant ce reportage car, comme chaque année, les clients Ferrari sont invités à suivre le Tour Auto en VIP. Le convoi de ce cru 2025 était particulièrement fourni en configurations et modèles exceptionnels, qui ne manquaient pas de nous faire profiter des vocalises des 12 cylindres.
Non loin de la station de ski de Gérardmer, nous apprécions les premiers arrière-plans enneigés de cette édition !
Le prochain arrêt photo, en plein cœur de la réserve naturelle de Frankenthal-Missheimle (nous voici en Alsace !), devait être l'un des plus jolis de la journée avec une vue portante sur les belles forêts de sapins. Mais une petite erreur de jugement sur le bas-côté de la route, où je me suis arrêté, a transformé le spot en véritable cauchemar à cause de la roue avant droite de ma voiture, qui a glissé dans un petit fossé et posé le châssis par terre. Fort heureusement, après de nombreuses sollicitations auprès des badauds présents et de quelques assistances, la dépanneuse officielle du rallye me sortira d'affaire, non sans quelques remarques. En 10 ans de couverture du Tour, c'est bien la première fois que cela m'arrive...
C'est reparti direction Kientzheim pour l'arrêt déjeuner du jour. La ville est sublime avec ses maisons à colombages colorées et ses rues pavées, je joue avec les ombres et apprécie même les décorations de pâques. Que j'aime cette région...
Turckheim est notre prochaine destination et elle ne doit pas être inconnue pour les plus avertis d'entre vous : on y trouve une course de côte bien réputée. Malheureusement, le trajet l'évite et nous propose à la place de beaux vignobles à flanc de montagne.
Prochain arrêt : l'Anneau du Rhin ! Aussi étonnant que cela puisse paraître, mais depuis le début de mon activité de photographe automobile, je n'ai jamais visité ce circuit niché au cœur de la campagne alsacienne. C'est donc avec du retard sur le planning à cause de la mésaventure dans le col de la Schlucht que j'arrive sur place, la première barrière pour le bord de piste me permet d'arriver pile à temps pour le début de la course du plateau 5. C'est ce que l'on appelle de la chance, ou un timing parfait, à vous de juger...
Un peu d'histoire ? Allez, c'est bien parce que vous le demandez : l'anneau du Rhin a été créé en 1966 par la famille Rinaldi, dont le fils François était marié à une certaine Caroline Bugatti, petite fille d'Ettore. Avec la famille Spengler (dont Bruno Spengler est pilote DTM), ils fondent ce circuit privé de 4 kilomètres avec pour inspiration le Paul Ricard, dans le but de proposer un terrain de jeu pour les entraînements des équipes limitrophes. Ce n'est qu'en 2011 qu'il devient homologué pour la compétition par la FFSA et la FIM (moto). Un circuit à l'ancienne dont les paddocks sont particulièrement photogéniques grâce à ces revêtements inspirés des colombages alsaciens et dans lequel la proximité avec la piste n'est sans pareille.
Fin de journée sur un circuit boisé, avec une lumière du mois d'avril comme on l'apprécie... Les plateaux compétition laissent place aux régularités, dont les vitesses diminuent, tout comme celles de mon obturateur. Ce circuit est si beau !
Quand on parle Alsace, tout passionné automobile pense forcément du Musée National de l'Automobile et sa Collection Schlumpf. Ce sera le point final de cette seconde journée sur le Tour Auto, avec une arrivée sous la superbe entrée de verre et d'acier réalisée en 2006 par le Studio Milou. Puis, les voitures sont exposées sur l'autodrome derrière le circuit, tandis que les participants profitent d'un apéritif dinatoire dans les allées du musée. L'ambiance est incroyable...
J+2 : direction Clermont-Ferrand avec une étape de plus de 600 kilomètres !
Au réveil à Mulhouse ce matin de la troisième étape, je profite des dernières minutes dans le douillet lit de l'hôtel car l'étape du jour est marathon : plus de 600 kilomètres nous attendent pour relier Clermont-Ferrand, avec un circuit de deux spéciales. Une journée des plus longues que j'ai la bonne idée de commencer à la fin de la première spéciale du jour, non loin de Baume-les-Dames, il est alors 8h30.
Le programme du jour est simple : on roule tant qu'on ne trouve pas de spots et s'il y en a, on s'arrête 5 minutes et on repart. On enchaîne avec des vaches et un superbe lac...
De retour dans les Vosges, les lacs se multiplient et je trouve un superbe endroit pour déguster ma salade tout en continuant à photographier les concurrents. Je peux vous dire que ma Fiesta n'en manque pas une miette et voit passer les concurrents tout en appréciant une place de parking plus stable que la veille !
C'est reparti et les villes défilent, Clairvaux-Les-Lacs, Orgelet... Dernier spot dans une épingle avant de prendre l'autoroute direction l'incroyable Circuit de Bresse !
Encore une fois, c'est une question de timing lorsque j'arrive à Bresse juste à temps pour le départ de la course du plateau 5, mon plateau favori de ce Tour Auto. Un petit grid walk, puis le départ est donné sur ce circuit à l'ancienne qui est un pur plaisir pour les photos, ne disposant d'aucune barrière. En revanche, à chaque passage, ma dose de danger pour l'année est réalisée, il faut être constamment au fait de ce qu'il se passe devant, derrière et sur les côtés, car on peut littéralement photographier à 360° depuis l'intérieur du circuit !
On reprend l'autoroute direction Mâcon pour la seconde spéciale du jour, le temps de voir quelques ravitaillements express.
Petite déception sur la qualité du spot, c'est reparti pour le petit village de Saint-Jacques-des-Arrêts, où la rue annexe à l'église s'appelle "Chemin du Paradis". Je vous confirme, on s'en rapproche au fur et à mesure que le Tour Auto continue !
Une très rapide bonjour à la terrasse du Beaujolais et son belvédère ouvrant sur l'ensemble de la région...
Puis direction la troisième et dernière spéciale du jour, qui va malheureusement être le théâtre de plusieurs accidents et incidents variés.
En effet, alors que je suis à l'arrivée de cette spéciale que le plateau 4 vient de terminer, l'une des DeTomaso Pantera signale alors au commissaire de course qu'elle a perdu son échappement sur la spéciale, sans trop savoir à quel endroit précisément. Malheureusement, la première du plateau 5, la BMW M1 Procar de Breittmayer (qui mène la course) en fait les frais et explose ses radiateurs de refroidissement et d'huile en passant sur l'échappement perdu, laissant un mélange d'huile et de liquide sur la fin de la spéciale.
Quelques autres concurrents arrivent se plaignant d'une spéciale glissante, jusqu'à ce que l'équipage 260 sorte en courant de sa voiture "Il y a un énorme accident, il faut arrêter la spéciale tout de suite !".
Honnêtement, c'est dans ce genre de moments que l'on réalise la dangerosité de l'épreuve mais on ne peut guère mettre de commissaires tous les 200 mètres comme en rallye, les concurrents n'ont pas de moyen de prévenir par radio et la couverture téléphonique est rarement bonne. Nous voici, avec les concurrents du plateau 5 et d'autres photographes, à la fin de cette spéciale à se demander si l'équipage qui s'est sorti va bien, sans avoir davantage d'informations...
Quelques autres concurrents arrivent se plaignant d'une spéciale glissante, jusqu'à ce que l'équipage 260 sorte en courant de sa voiture "Il y a un énorme accident, il faut arrêter la spéciale tout de suite !".
Honnêtement, c'est dans ce genre de moments que l'on réalise la dangerosité de l'épreuve mais on ne peut guère mettre de commissaires tous les 200 mètres comme en rallye, les concurrents n'ont pas de moyen de prévenir par radio et la couverture téléphonique est rarement bonne. Nous voici, avec les concurrents du plateau 5 et d'autres photographes, à la fin de cette spéciale à se demander si l'équipage qui s'est sorti va bien, sans avoir davantage d'informations...
Il faut néanmoins continuer, les équipes de Peter Auto en collaboration avec les ASA locales prévoyant toujours des assistances techniques et médicales sur les spéciales. Cette dernière sera neutralisée et c'est plus loin, dans les dernières encablures d'un col de montagne, que je profiterai d'un sublime soleil couchant tandis que les concurrents passeront les uns derrière les autres, me permettant ainsi de savoir rapidement quelle est la voiture manquant à l'appel.
Il nous reste encore près de deux heures de route, mais la lumière est si belle que je reste pour les plateaux de régularité pour ces photos qui clôturent cette troisième étape !
J+3 : la montagne, ça vous gagne !
La quatrième étape est prometteuse, car elle va nous emmener à Villeneuve-lez-Avignon depuis Clermont-Ferrand, en passant par le Massif Central. D'ailleurs, si je vous dis que mon premier est un circuit historique, mon second est situé à proximité immédiate de Clermont-Ferrand, tandis que mon troisième est appelé "le Nürburgring français", vous me répondez ?
Le Circuit de Charade ! Je le conçois, utiliser une charade pour faire deviner le circuit éponyme n'est que peu original. En revanche, le dernier circuit du rallye l'est complètement par ses changements d'altitude, ses virages serrés et son esprit très "old school" qui sied parfaitement au Tour Auto. Le terrain de jeu idéal pour un photographe en bord de piste !
Particularité pour les deux dernières étapes de la semaine, les plateaux sont remis dans l'ordre avec les régularité en premier, suivi des compétition. Autrement dit, le plateau 5 que je suivais depuis le début est désormais à la fin de la caravane, c'est donc l'occasion de suivre un peu plus le plateau 3 que j'ai négligé jusqu'à maintenant. Pourtant, la bataille entre les V12 Ferrari, les 4 cylindres des Mini, le V8 de la Mustang et les 4 à plat des 356 fait rage !
Ce n'est pas un secret, la recette d'un Tour Auto réussi pour un photographe est la diversité et l'originalité des spots photos repérés en amont. Je vais vous le dire de suite, je ne suis pas le meilleur en la matière et tout le mérite revient à mon copilote Matthieu Bourgeois Photographe, qui a préparé le rallye d'une main de maître pour nous trouver les plus beaux paysages et les meilleurs raccourcis pour rattraper les plateaux déjà passés.
Après la pause déjeuner du jour au Château de Parentignat, nous rencontrons un paysan sur le bord de la route, alors que l'on photographie ses vaches qu'il emmène en pâture, puis qu'il pousse le long de la route sur le versant de la colline avec le plus beau paysage... Des moments uniques que seul le TA peut nous offrir !
Après la pause déjeuner du jour au Château de Parentignat, nous rencontrons un paysan sur le bord de la route, alors que l'on photographie ses vaches qu'il emmène en pâture, puis qu'il pousse le long de la route sur le versant de la colline avec le plus beau paysage... Des moments uniques que seul le TA peut nous offrir !
En parlant de belle vue, nous voici juste après le village de "Bellevue-la-Montagne" pour les prochaines photos, qui est trop parfait pour être une blague !
Cela l'aurait été davantage si les photos suivantes n'avaient pas été prises à Chaudeyrolles, nous voici une nouvelle fois en présence de neige sur l'arrière-plan des photos !
D'ailleurs, un rapide coup d’œil sur la suite du parcours me fait réaliser que la neige se trouve non loin de là où l'on va passer, au Mont Mézenc, à 1 753 m d'altitude. Donc, potentiellement, nous allons avoir de la neige sur les bas-côtés du col ce qui va vite s'avérer vrai ! Mi-avril, température ambiante de 15 degrés et soleil radieux, la neige tient !
Sur l'autre versant de la montagne, il n'y a plus de neige mais un nouveau point de vue à couper le souffle...
Nous avançons et les premiers décors de l'Ardèche s'offrent à nous, avec Vallon-Pont-D'Arc en guise d'accueil, puis une belle route à flanc de falaise...
La lumière décline bien vite alors que nous sommes dans les gorges de l'Ardèche, avec les dernières lueurs du soleil pendant que la fin du plateau 5 défile devant nos yeux, ébahis par tant de beauté !
Une fois le soleil couché, c'est une route des Gorges de l'Ardèche vidée de tout touriste, cycliste ou marcheur que je découvre au volant de ma Fiesta ST. Il fait nuit, la lueur des phares déchire l'horizon, le mode Sport est enclenché et je prends un pied absolu à enchaîner les virages, épingles et lignes droites en direction de Villeneuve-lez-Avignon. Le Tour Auto c'est aussi les plus belles routes françaises, sur lesquelles participants et suiveurs s'amusent dans le respect du code de la route. Essayez donc de prendre certains virages à 80 km/h, je vous assure que vous finirez dans le décor ! Cette fin d'étape sous le signe du plaisir de conduite me remplit de joie, tandis que mon réservoir d'essence se vide. Que notre France est belle...
J+4 : sur les traces du rallye de Monte-Carlo pour le sprint final !
Le cinquième jour de course, les visages montrent des signes de fatigue, les voitures sont sales, pour certaines abimées, mais toujours au rendez-vous. Programme du jour : 3 spéciales dont celle empruntée par la course de côte du Mont-Ventoux et un final exceptionnel à Aiglun, très haut lieu du Monte-Carlo. Nice, nous arrivons...
Au départ de la ville de Bédouin, les participants s'alignent pour la première spéciale du jour, celle du mythique Mont-Ventoux et ses virages très piégeurs, qui auront raison de plus d'une voiture malheureusement. Pourtant, certains sont bien studieux en attendant leur tour !
Nous voici désormais dans les Gorges de la Méouge, réserve naturelle riche en faune et flore. Un superbe endroit où l'on joue avec les hauteurs, entre rochers, route, rivière et soleil...
Cette dernière étape est sans aucun doute la plus belle du Tour. On passe de Gorges à d'autres, en suivant les voitures dans de somptueux endroits. Voici d'ailleurs Sisteron, théâtre de la seconde spéciale du jour !
Bien qu'elle soit la plus belle, cette dernière étape n'est pas la plus fournie en arrêts photos car il faut très souvent contourner des massifs fermés à cause des spéciales, ou encore passer à contresens des équipages pour rejoindre des lieux photos. Nous voici désormais dans le dernier spot de ce Tour Auto, et pas des moindres : Aiglun, lieu mythique du Monte-Carlo où furent souvent prises des photos de voitures à ras-de-falaise. Vous verrez, de nombreux spots sont disponibles au même endroit, l'idéal pour varier les angles !
Les plateaux défilent, il est temps de prendre place plus haut le long de la route afin de réaliser une photo complètement mythique : l'Audi Quattro Groupe B de Walter Röhrl, le long d'une gigantesque falaise, avec un pont en arc en arrière plan... Si elle ne vous dit rien, rendez-vous ici, puis visionnez la galerie ci-dessous...
Quand j'ai commencé la photographie automobile, il y a plus de 10 ans, les clichés pris lors des années 80/90 au Rallye de Monte-Carlo résonnaient dans ma tête. Un jour, peut-être, serais-je en capacité de reproduire ces derniers, du moins m'en inspirer.
En tant que cerise sur le gâteau d'une fantastique semaine à suivre le Tour Auto, pour le dixième anniversaire de ma première couverture de ce dernier, la dernière voiture prise au dernier spot est une Matra MS650, véritable prototype des 24 heures du Mans qui fut conduit sur route ouverte pendant toute la semaine par son propriétaire. Lors d'un bref échange avec ce dernier, il m'a confié que tant qu'il pourrait rouler en prototype sur nos belles routes françaises, il le ferait. Après tout, ne faut-il pas être un peu fou pour participer à un tel rallye ?
En tant que cerise sur le gâteau d'une fantastique semaine à suivre le Tour Auto, pour le dixième anniversaire de ma première couverture de ce dernier, la dernière voiture prise au dernier spot est une Matra MS650, véritable prototype des 24 heures du Mans qui fut conduit sur route ouverte pendant toute la semaine par son propriétaire. Lors d'un bref échange avec ce dernier, il m'a confié que tant qu'il pourrait rouler en prototype sur nos belles routes françaises, il le ferait. Après tout, ne faut-il pas être un peu fou pour participer à un tel rallye ?
Sur les petites routes en direction de Nice - qui s'apparentent plus à des spéciales qu'à des départementales - je réfléchis et réalise que j'ai complètement été déconnecté de tout pendant cette semaine infernale mais si dingue. Nous vivons une époque compliquée, qui, malgré tout ce qui pèse sur l'industrie automobile que l'on apprécie tant, permet encore d'organiser ce type d'événement déraisonnable au possible. 2200 kilomètres à travers la France en cinq jours, d'innombrables pleins de carburant, un nombre de rapports passés invraisemblable, mais un plaisir absolu. Arrivé à plus de 22 heures au parc fermé, c'est barrières closes que je dis au revoir à ces voitures qui ont rythmé ma semaine, aux valeurs, aussi bien monétaires que sentimentales, démesurées. Le Tour Auto c'est fini, mais on pense déjà au prochain...
Merci, chers lecteurs assidus d'Arts & Mécaniques, d'avoir suivi cette aventure. Merci à Peter Auto pour la confiance renouvelée dans l'accréditation média, merci aux engagés pour avoir amené vos voitures, merci aux villes et villages traversés pour leur accueil. À mes yeux, s'il devait rester un événement automobile dans le monde, ce serait le Tour Auto. Mon bol d'air frais annuel, mon échappatoire, mon plaisir et les plus belles photos. À bientôt...
Le classement final
Général, compétition VHC :
1. Kohler/Kohler - Shelby Cobra 289 n°212
2. Anderson/Arena - Jaguar Type E n°215
3. Penlae/Penlae - Porsche 911 n°214
Général, compétition GHI :
1. Mennechet/Loubet - Ferrari 308 Gr.IV Michelotto n°264
2. Surand/Derache - DeTomaso Pantera n°283
3. Mr. John of B/Sibel - Matra MS650 n°251
Général, régularité :
1. Sucari/Sucari - Porsche 911 2.0 n°39
2. Oxenford/Diaz - Porsche 911 Carrera RS 2.7 n°37
3. Caylet/Dos Reis Pinto - Porsche 911 2.2 S n°75
1. Kohler/Kohler - Shelby Cobra 289 n°212
2. Anderson/Arena - Jaguar Type E n°215
3. Penlae/Penlae - Porsche 911 n°214
Général, compétition GHI :
1. Mennechet/Loubet - Ferrari 308 Gr.IV Michelotto n°264
2. Surand/Derache - DeTomaso Pantera n°283
3. Mr. John of B/Sibel - Matra MS650 n°251
Général, régularité :
1. Sucari/Sucari - Porsche 911 2.0 n°39
2. Oxenford/Diaz - Porsche 911 Carrera RS 2.7 n°37
3. Caylet/Dos Reis Pinto - Porsche 911 2.2 S n°75