Rétromobile 2016
Texte : Thomas / Photos : Thomas et Valentin
Rétromobile est un des évènements les plus attendus de l'année par WeAreSpotters avec le Tour Auto et Le Mans Classic. Etant le premier de ces trois évènements, il est le premier publié sur le site, et il n'est absolument pas décevant ! Les grandes marques et les grands vendeurs sont au rendez-vous, sans oublier tous les plus petits stands qui font le charme de Rétromobile.
Nous commençons la visite en nous rendant chez Tradex qui ne déçoit jamais niveau qualité, et nous croisons déjà quelques petites merveilles. La Ferrari 250 GT SWB s/n 1811, 4ème dans sa classe au Nürburgring 1960 avant de gagner un certain nombre de courses de côte en 1961 et une autre Ferrari, une 308 Gr IV, nous attendent chez Sport et Collection. A côté, nous trouvons une 250 GT cabriolet et une Lola T70.
Nous voici rendus. Plusieurs Ferrari observent tranquillement les visiteurs. Une 512 S Coda Lunga (s/n 1016) malchanceuse en compétition, une 312 B3 (010) et une 312 F1 (007). |
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Et ces belles italiennes ne sont pas seules. Porsche 907, Alpine A220, Alfa 155 DTM, Maserati A6G, Porsche 907... Un beau stand. |
Sur le stand suivant on ne rigole pas non plus.
Voici les Ferrari 212 Inter Vignale s/n 0161 EL deuxième de la Carrera Panamericana 'Mexico' avec Ascari et Villoresi et 250S Vignale Berlinetta s/n 0156 ET vainqueur des Mille Miglia 1952 avec Bracco et Rolfo. Du très très lourd !
Voici les Ferrari 212 Inter Vignale s/n 0161 EL deuxième de la Carrera Panamericana 'Mexico' avec Ascari et Villoresi et 250S Vignale Berlinetta s/n 0156 ET vainqueur des Mille Miglia 1952 avec Bracco et Rolfo. Du très très lourd !
Mais aussi une D50 pas vraiment d'origine, une D24, une Brabham BT8 et une Dino 256.
Dans le même style voici 0152EL, une Ferrari 212 / 225 Sport Vignale qui a terminé neuvième des Mille Miglia et deuxième du Tour de France en 1952, présente sur un autre stand.
Nous nous baladons encore un peu...
...avant de trouver des stands plus renommés.
Comme RM Auctions. La Ferrari est la 340 America Touring châssis 0116A qui fut disqualifiée une fois au Mans et qui abandonnera une autre fois. Elle fut tout de même adjugée 27.5M d'euros à Monaco en mai dernier. La Peugeot est une 205 Turbo 16 Evolution 1 qui participa aux mythiques courses du Groupe B en rallye.
Nous arrivons chez Fiskens qui présente encore des joyaux. Le vendeur anglais est une valeur sûre en terme de qualité.
La Ferrari 512 M s/n 1002 qui fut la propriété de l'Escuderia Montjuich est aujourd'hui plus connue pour son amende de stationnement que pour son palmarès (qui, il est vrai, n'est pas extraordinaire) |
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Une superbe Alfa Romeo 33/2 |
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Une 512 BB LM |
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Une des pièces maitresses du stand est cette Alfa Romeo 6C Competizione Coupe (s/n 920.002), une des trois construites. Son palmarès en course est exceptionnel. C'est la seule voiture à avoir participé à quatre Mille Miglia de suite (entre 1948 et 1951), et pas pour faire de la figuration : elle finit troisième aux MM 1949 mais aussi deuxième et troisième (respectivement en 1949 et 1950) d'une autre course italienne légendaire, la Targa Florio.
Bizzarrini Competition Lightweight,
Et à côté, deux anciennes Formule 1, une Dino (166/246) et une Lotus 91. L'occasion pour nous de nous rendre compte de l'importante évolution des voitures en une quinzaine d'années de compétition.
Si la Dino courait en F2 et en Formule Tasman, la Lotus était un pure produit de la F1. L'équipe britannique craignait une saison difficile après l'interdiction des jupes (permettant un effet de sol très important) mais elle fut correcte avec notamment la victoire de de Angelis (pour 5 centième de seconde) devant Keke Rosberg au Grand Prix d'Autriche. La voiture présentée ici fut, elle, pilotée par Nigel Mansell.
Au fond du stand la sublime Ferrari 365 California s/n 9849, une des quatorze produites.
Mais aussi deux allemandes, très racées.
Et celle qui trône la Porsche 356B Carrera Abarth GTL
Quelques anglaises ... Une Type E et une HWM Jaguar.
On continue aux alentours avant un autre gros morceau. Entre autres, Movendi nous présente cette année une Lotus VIII , l'unique Porsche 356 carrossée par Glöckler et une Miura.
La Lotus VIII fut célèbre en son temps pour son châssis très performant mais aussi pour son incroyable carrosserie signée par l'aérodynamicien Frank Costin. Cette voiture - en avance sur son temps - était très appréciée des pilotes pour sa tenue de route exceptionnelle.
Juste à côté de Fiskens, l'habituel stand aux lumières jaunes et aux superbes voitures, JD Classics.
Et une monstrueuse F40 LM accompagnée d'une 911 2.4 S. Impressionnant !
Autant impressionnés par le contenu du stand que par son affligeante lumière jaune/orange, nous nous dirigeons vers le stand à ne pas rater avec Fiskens, Lukas Hüni. Cette année, aucune marque n'est spécialement mise à l'honneur.
Ces D-Type et XKSS sont magnifiques, le stand est de haut niveau !
A côté, Ferrari 275 GTB et Aston Martin DB3S.
A côté, Ferrari 275 GTB et Aston Martin DB3S.
Et deux superbes Bugatti, une Type 59 victorieuse en Grand Prix et une rare Type 55.
Après les vendeurs, les constructeurs ! Les plus intéressants cette année ? Jaguar, Porsche et Renault.
Mais ce n'est pas tout, la part belle est faite au département Classic avec une disposition plutôt originale : la coque et le moteur d'une Type E Série 1 sont séparés et les différentes pièces de carrosserie sont disposées comme si l'on devait rompre les liens en plastique pour les libérer. Une maquette à l'échelle 1/1 ! Le tout dans un blanc clinique et contrasté par des pièces noires, plutôt joli !
Quant à Porsche, la marque allemande sort une 718 W-RS Spyder de son garage ainsi que la réplique de la 996 GT1 vainqueur du Mans 98 aux côtés de la nouvelle 911 Turbo. Mais Rétromobile c'est aussi l'occasion pour la marque de dévoiler les vainqueurs du challenge Porsche Classic entre les centres Porsche de France : le Centre Porsche Lorient remporte le prix de la restauration complète avec cette 356 B 1600 Super 90, le Porsche Classic Partner de Vélizy à la réputation désormais forgée remporte le prix de la restauration partielle avec une 911 Speedster Turbolook et enfin le Centre Porsche de Montélimar reçoit le prix du "coup de cœur" pour leur travail sur la réfection moteur d'une 993 Carrera.
Un des nombreux joyaux du salon .. Cette magnifique 718 est en configuration endurance et non monoplace. Et le palmarès de ce modèle est hallucinant ! Les 718 sont trois fois vainqueurs de la Targa Florio, une fois aux 12h de Sebring, quatre fois en classe au Mans, sans compter les autres courses mineures.
Renault n'utilise pas de stand blanc mais cela reste très beau, très bien présenté. Et on ne lésine pas sur la marchandise ! Le retour de la marque Alpine est l'occasion parfaite pour le constructeur français de remettre en avant son glorieux passé !
Une aérodynamique M65
Et l’Étoile filante ! Propulsée par une turbine, elle atteindra les 308.85 Km/h à Bonneville en 1956 avec seulement 270 chevaux !
Voici une 4CV ayant participé aux 24h du Mans 1951 accompagnée de la Dauphine ayant gagné le Rallye de Monte Carlo.
On trouve aussi une magnifique R21 Superproduction.
Et la Type AK, réplique de la première voiture à avoir remporté un Grand Prix !
Du côté purement Renault (les voitures jaunes et non bleues en fait) sont présentes une Formule 1, la RE 40.
Et ses petites copines ! Renault, arrivé en Formule 1 en 1977, s'est forgé une solide réputation dans la catégorie reine en remportant deux titres constructeurs et deux titres pilotes mais surtout en permettant à quatre écuries différentes de devenir championne du monde avec les moteurs Renault et les pilotes Nigel Mansell, Alain Prost, Michael Shumacher, Damon Hill, Jacques Villeneuve, Fernando Alonso et Sebastian Vettel. La marque est aujourd'hui de retour en F1 mais participe également aux courses de Formula E (ie les Grands Prix électriques) avec succès puisque la marque a remporté le titre la saison passée.
Une A442B, modèle qui remporta Le Mans 1978.
Non loin de là, Mercedes-Benz profite de la sortie de la Classe S Cabriolet pour ramener quelques superbes anciens cabriolets, et le musée de l'automobile de Mulhouse (sur lequel un article est prévu) montre une 300S magnifique !
Chez Bugatti, on a visiblement pas assimilé le concept de Rétromobile : la Vision GT et une Veyron Supersport sont présentes, mais pas une seule ancienne...
Quant à l'exposition de cette année elle est dédiée aux "rhomboïdes" d'après le service presse de Rétromobile. Ce sont en réalité des œufs avec des roues.
Peter Auto profitent de l'occasion pour présenter leurs évènements phares : Chantilly Arts et Elegance avec une Gordini Type 32 et une Peugeot 905 représentant Le Mans Classic ! L'équipe de WAS sera d'ailleurs présente pour la première fois au Mans Classic et tâchera de réaliser un article à la hauteur de l'évènement.
Nous finissons par quelques merveilles trouvées par-ci, par-là
Nous nous rendons maintenant voir les voitures de la vente aux enchères organisée par Artcurial et avons la bonne surprise de retrouver des voitures du Musée des 24h du Mans !
Pour arriver chez Artcurial. La maison de vente aux enchères est au niveau, comme chaque année.
Nous commençons avec les Porsche, présentes en nombre. Parmi elles, on notera cette superbe Porsche 959 Komfort ainsi que deux générations de Carrera RS mises en valeur : la jaune est une 993 et la orange la fameuse 2.7.
Mais aussi cette 993 GT2 EVO, qui a couru aux 24h du Mans 1997.
On continue avec des Ferrari à toutes les échelles, dont la Ferrari Testarossa dans son unique version cabriolet (usine, hors conversions), réalisée pour Gianni Agnelli et qui ne compte que 23 000kms. Elle fut vendue 1 210 080 €.
Chez Bugatti aussi le plateau est intéressant avec une ancêtre, la Bugatti Type 13 de 1920 vendue 357 600 €.
Toujours chez Bugatti mais un peu plus moderne, deux EB110 SS.
La première a établi le record de vitesse sur glace et nous ne pouvons pas nous empêcher de vous rapporter cette anecdote, directement copiée sur le site d'Artcurial :
"
Lors d'une interview accordée le 2 mai 2013 à Monaco Hebdo, Gildo Pallanca Pastor précisait : "C'était le 3 mars 1995 à Oulu, en Finlande, sur une mer gelée. J'ai atteint une vitesse finale de 315 km/h avec des pneus sans clous. C'était un record assez insensé car je voyais les vagues au bout de la piste. Le plus grand challenge était d'ailleurs de ne pas me retrouver dans l'eau. J'ai eu droit à tout. Aux rennes qui traversaient la piste par exemple... Les Finlandais étaient en tout cas assez intrigués de voir un Monégasque aller plus vite qu'eux sur la glace..."
"
La deuxième fut préparée pour les 24h du Mans mais n'y participera pas.
Ces voitures furent vendues respectivement 904 800 € et 941 680 €.
La berline noire, c'est la EB112 monégasque. Non vendue, ce qui est peu étonnant vu son physique douteux.
La première a établi le record de vitesse sur glace et nous ne pouvons pas nous empêcher de vous rapporter cette anecdote, directement copiée sur le site d'Artcurial :
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Lors d'une interview accordée le 2 mai 2013 à Monaco Hebdo, Gildo Pallanca Pastor précisait : "C'était le 3 mars 1995 à Oulu, en Finlande, sur une mer gelée. J'ai atteint une vitesse finale de 315 km/h avec des pneus sans clous. C'était un record assez insensé car je voyais les vagues au bout de la piste. Le plus grand challenge était d'ailleurs de ne pas me retrouver dans l'eau. J'ai eu droit à tout. Aux rennes qui traversaient la piste par exemple... Les Finlandais étaient en tout cas assez intrigués de voir un Monégasque aller plus vite qu'eux sur la glace..."
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La deuxième fut préparée pour les 24h du Mans mais n'y participera pas.
Ces voitures furent vendues respectivement 904 800 € et 941 680 €.
La berline noire, c'est la EB112 monégasque. Non vendue, ce qui est peu étonnant vu son physique douteux.
Et les deux joyaux de la vente. Le graal est cette Ferrari 335 S Scaglietti s/n 0674, deuxième des tristement célèbres Mille Miglia 1957 et faisait partie de la collection de Pierre Bardinon depuis 1970. Elle fut vendue 32 075 200 €, un record absolu pour une enchère en euros.
La deuxième est une sublime 250 Passo Corto bleu foncée. Elle ne trouvera pas preneur.
La deuxième est une sublime 250 Passo Corto bleu foncée. Elle ne trouvera pas preneur.
Voici enfin une sélection, choisie parmi le grand nombre d'autos présentes.
Nous terminons ce reportage avec cette photo de la Lamborghini LP 400 Periscopio posant à côté de la Valentin. Elle fut adjugée 1 072 800 €.
Rétromobile 2016 fut comme les années précédentes : riche et surprenant. La porte de Versailles a cette année accueilli 110 000 visiteurs venu admirer 500 véhicules exposés sur 51 000 m² par 550 exposants. La vente Artcurial a bien progressé par rapport à l'année dernière avec 80% des lots vendus pour un total de plus de 56 millions d'euros (+21%). En dehors de ces chiffres, la quantité et la qualité des autos présentées est toujours plus extraordinaires. Rétromobile arrive chaque année à faire un évènement nouveau sans jamais lasser les visiteurs, et ça, c'est très fort !
L'année prochaine, les voitures de Groupe B seront à l'honneur, vivement !
L'année prochaine, les voitures de Groupe B seront à l'honneur, vivement !
Nous souhaitons finalement remercier en particulier les sites Arthomobile, Barchetta ainsi que Wikipédia, qui sont des sources d'informations très importantes (et fiables !) dans l'élaboration de nos articles !