Le Mans Classic 2022 - Les plateaux 1 à 6
Textes et photos par Valentin Bourgeois.
Cela faisait 4 années que nous attendions patiemment le retour du Mans Classic, cet événement qui raconte l'histoire de la plus mythique des courses d'endurance : les 24 heures du Mans.
En ce premier weekend de Juillet 2022, près de 8000 voitures se donnaient rendez-vous pour celui que l'on appelle parfois "LMC" ou encore "les 24 heures classic". 1000 pilotes avaient la lourde tâche d'animer plus de 36 heures d'action en piste pour plus de 200 000 spectateurs. Avec une rétrospective des 24 heures du Mans allant des premières années aux plus récents prototypes, le weekend était très chargé et diversifié, pour notre plus grand plaisir ! Je vous propose donc un retour en images sur cette grand messe de la course historique en deux reportages : les plateaux principaux, qui prennent la piste du samedi 16 heures du dimanche 16 heures, et les courses support qui assurent le show le vendredi et le samedi matin. Excellente lecture !
En ce premier weekend de Juillet 2022, près de 8000 voitures se donnaient rendez-vous pour celui que l'on appelle parfois "LMC" ou encore "les 24 heures classic". 1000 pilotes avaient la lourde tâche d'animer plus de 36 heures d'action en piste pour plus de 200 000 spectateurs. Avec une rétrospective des 24 heures du Mans allant des premières années aux plus récents prototypes, le weekend était très chargé et diversifié, pour notre plus grand plaisir ! Je vous propose donc un retour en images sur cette grand messe de la course historique en deux reportages : les plateaux principaux, qui prennent la piste du samedi 16 heures du dimanche 16 heures, et les courses support qui assurent le show le vendredi et le samedi matin. Excellente lecture !
Plateau 1 - 1923 à 1939
Commençons ce reportage avec le plateau 1, qui met à l'honneur les voitures ayant participé à la grande course d'endurance des 24 heures du Mans entre 1923 et 1939. Alors que le circuit de 17 kilomètres n'était pas encore goudronné, on observait déjà une domination des Bentley Boys avec leurs gigantesques Blower. Lors des deux dernières éditions, j'ai quelque peu négligé ma couverture de ce plateau par manque de connaissance et d'intérêt pour les modèles s'y trouvant. Peu rapides (150 km/h pour les plus vives d'entre elles), il faut vraiment s'y intéresser pour prendre la mesure de leur rareté. Cette année, grâce à un programme modifié et ponctué d'un petit retard, le plateau 1 se trouvait en piste à l'occasion du coucher de soleil. Quoi de mieux que de mettre en valeur les Bugatti Type 55, Talbot-Lago Monoplace décalée et autres Alfa Romeo 8C 2300 Le Mans ? Une belle lumière comme Le Mans sait si bien nous offrir, de beaux modèles en piste et le chant des moteurs presque centenaires...
Plateau 2 - 1949 à 1956
Après la Seconde Guerre Mondiale, les 24 heures du Mans reprennent avec la première victoire Ferrari mais une nouvelle suprématie s'installe : Jaguar et leurs Type C et D. Le plateau 2 reconstitue ces années de reprise en nous proposant de revivre cette dominance Jaguar, la Type D du plateau ayant passé le weekend en tête. Mention spéciale pour les deux Mercedes-Benz 300 SL, dont la présence au Mans rappelle toujours l'effroyable édition 1955... Avec une course lors du lever de soleil le dimanche matin, puis un départ Le Mans l'après-midi, les pilotes du plateau 2 ont eu l'expérience ultime du mythique Circuit de la Sarthe !
Plateau 3 - 1957 à 1961
Alors que nous avançons dans la rétrospective des 24 heures du Mans avec le plateau 3, on remarque immédiatement l'évolution dans les designs. Les carrosseries se profilent et la recherche autour de l'aérodynamisme se précise, ce qui profite à un constructeur : Ferrari. Les V12 Colombo chantent dans nos tympans en ce dimanche matin, alors que le soleil apparaît à la sortie du virage de La Chapelle. L'unique 250 GT Breadvan est tranquillement installée en tête de la course mais la Tojeiro de James Cottingham la rattrape. On se croirait vraiment pendant les 24 heures ! Le dimanche après-midi, pour la dernière course de la journée, les voitures sont alignées sur la ligne droite des stands pour le départ Le Mans. L'un de mes plateaux favoris !
Plateau 4 : 1962 à 1965
Le plateau 4 continue ce que le 3 nous a présenté : la suprématie Ferrari. Mais l'arrivée d'un certain Henry Ford dans la Sarthe n'est plus très loin, avec notamment une certaine Lola T70 à moteur Ford. Shelby est déjà présent avec les Cobra qui se rapprochent des plus belles places du podium, tandis qu'un petit constructeur allemand engage un prototype sous le nom de 904... Cette année, le plateau 4 nous offrait la possibilité de voir évoluer une Ferrari 250 LM accompagnée d'une 250 GTO 64, bien qu'il s'agisse d'une reconstruction très fidèle. Ajoutez à cela toute une panoplie de Ford GT40, quelques Porsche et des Cobra hurlantes et vous avez l'un des plus beaux plateaux de l'édition 2022 !
Plateau 5 - 1966 à 1971
Ford gagne encore en Sarthe ! Le plateau 5 retrace ces années de suprématie des prototypes à forte cylindrée. Avec 4 victoires, c'est assurément l'Amérique qui domine mais Porsche commence à réclamer sa part du gâteau avec les fantastiques 917. Habituellement programées au coucher de soleil, c'est avec une lumière qui n'est pas des plus belles que nous avons assisté aux courses du plateau 5. La qualité du plateau était bien sûr au rendez-vous, avec une belle Porsche 917 Kurzheck, une Ferrari 312P, sans oublier la horde de GT40 !
Plateau 6 - 1972 à 1981
Nous voici maintenant au plateau qui me fait rêver depuis mon premier Le Mans Classic il y a maintenant six ans. À la suite d'une modification du règlement en 1972, la dominance de la 917 est stoppée brusquement, la cylindrée étant désormais limitée. Matra et son fantastique V12 sont prêts et un certain Henri Pescarolo gagne trois fois de suite avant de disparaître de la grille de départ. Renault prend le relais après une victoire de la Mirage, mais Porsche n'est pas très loin avec la 935 qui finira par gagner au général, devant les prototypes. Ce sont les années folles où les moteurs sont suralimentés à grands coups de turbos, avec des mécaniques compliquées à régler, ce qui offre souvent quelques longs et très photogéniques retours de flamme !
Little Big Mans
Au Mans Classic, les projecteurs sont tournés vers les voitures qui ont fait l'histoire des 24 heures du Mans, mais pas que. Le samedi, en ouverture des 24 heures de courses non-stop, ce sont les pilotes de demain qui sont mis en valeur grâce à Little Big Mans, cette parade ouverte aux enfants entre 7 et 12 ans qui vont partir au volant de leurs voitures thermiques ou électriques dont la carrosserie doit être un hommage aux "vraies", celles qui ont fait les 24 heures autrefois. Il n'est donc pas anodin de voir une 917 à côté d'une 936, le tout avec une Bugatti Type 35 ou une BMW 328 ! Le départ se fait sous une standing ovation des visiteurs et parents, qui pour la plupart prennent le volant dans les courses qui suivent. Graines de champion vous dites ?
La vente Artcurial et la collection Héron
Le Mans Classic ne serait pas ce qu'il est sans sa vente Artcurial, qui à chaque édition propose les plus belles voitures aux enchères le samedi après-midi. Outre une 935 et la maquette de la Formule 1 Renault championne avec Prost, la découverte de la collection Héron était assurément l'un des points forts cette année, avec plus d'une vingtaine de voitures restées endormies dans l'Ouest de la France. Dans des états allant de patine magnifique à rouille avancée, les Salmson, Talbot et autres Hotchkiss avaient de quoi donner envie d'un projet restauration à plus d'un collectionneur. Mention spéciale pour la Tracta-Grégoire Coupé Sport, modèle unique que l'on croyait perdu à jamais, ou encore pour cette Delahaye 135 M Cabriolet "El Glaoui" Figoni & Falaschi totalement matching numbers et dans un état de conservation exceptionnel. À revoir très bientôt dans votre concours d'élégance favori, je n'en doute pas !
Bonus - Les inclassables
Au détour d'une allée, dans les campings, dans le ciel... Il y a toujours quelques surprises au Mans Classic !