Une journée en Volkswagen Golf 7 GTI Performance
Texte et photos par Théo
La petite montée d’adrénaline au moment de découvrir une surprise est une sensation que j’affectionne tout particulièrement. Alors, quand un ami à moi m’annonce qu’il dispose pour le week-end d’un véhicule quelque peu sportif, qu’il me propose de le découvrir et de passer la journée avec lui le lendemain, ni une, ni deux, je fonce tête baissée ! Le rendez-vous était donc fixé pour neuf heures trente, chez lui, dans son garage. Très vite, je découvre la bête et un large sourire se dessine sur mon visage. Nous avons affaire à une Golf GTI de septième génération (« mk7 » dirait-on dans la langue de Shakespeare) dans sa version restylée présentée au salon de Genève en 2017. La configuration est sobre mais agressive : toute de noir vêtue, la GTI est réhaussée de savoureux liserés rouges et campe sur de jolies jantes 18 pouces « Sevilla », elles aussi à liserés. Sous le capot, on retrouve sans surprise le 2.0L TSI dont la puissance se voit portée à 245ch à l’occasion du restylage et qui justifie le patronyme « Performance ». Enfin, notre modèle est équipé de la célèbre boite DSG à 7 rapports et palettes au volant. Comptez près de 40000 euros pour vous en offrir une neuve, tout de même.
Nous quittons l’encombrement de la ville direction la montagne, pressés de pouvoir jouir de belles routes dégagées propices au cravachage de notre monture. Avant d’évoquer mon ressenti en tant que passager (ou copilote, c’est selon), place à quelques photos.
Nous quittons l’encombrement de la ville direction la montagne, pressés de pouvoir jouir de belles routes dégagées propices au cravachage de notre monture. Avant d’évoquer mon ressenti en tant que passager (ou copilote, c’est selon), place à quelques photos.
Au fur et à mesure que nous grimpons et que la route se fait plus escarpée, la vue sur le magnifique décor se fait plus panoramique. Voilà un charme indéniable de la Côte d’Azur : en moins d’une heure de route, la montagne et sa vue imprenable sur tout le département s’offrent à vous !
Nous voici arrivés au point culminant de notre première étape. La route est encore recouverte ça et là des récentes neiges tandis que l’ESP est poussé dans ses retranchements. Au sommet, le vent est glacial mais la vue me le fait rapidement oublier. Quel panorama ! A ma droite, le massif de l’Estérel étend son relief sur l’ouest du Var tandis qu’à ma gauche je perçois jusqu’aux premières côtes italiennes. La Méditerranée, bien sûr, parachève ce tableau idyllique. La Golf se prête alors merveilleusement bien au jeu d’une séance photo façon « toit du monde ».
C’est l’occasion de se pencher plus en détails sur l’intérieur de la GTI. En hommage à sa légendaire aïeule, la 7 arbore une décoration sport du plus bel effet. Les sièges présentent ainsi l’indémodable motif à carreaux rouge et noir et leur maintien latéral est renforcé pour en faire des semi-baquets. La planche de bord sans artifices est agréable à l’œil et la qualité de finition m’impressionne toujours autant. Un regret néanmoins concernant le volant : bien qu’il soit à méplat, en cuir surpiqué et flanqué du logo « GTI », il se rapproche trop, à mon goût, d’une Golf basique. J’aurais préféré une forme un peu plus travaillée ou un cuir perforé, par exemple. Par ailleurs, il est dommage que Volkswagen réserve le fameux pommeau de levier de vitesse « balle de golf » à la boîte manuelle…Cet intérieur souffre cependant d’un gros point faible selon moi : les compteurs de vitesse. En effet, le restylage apporte son lot de nouveautés technologiques et le combiné tout digital en fait partie. Si ce changement signifie certainement plus d’ergonomie et plaira aux geeks, en tant que partisan du sport à l’ancienne je regrette les sublimes compteurs à aiguilles de la phase 1.
Une fois notre escapade sur revêtement abimé et neigeux terminée, place à la conduite, la vraie, car nous n’avons toujours pas déchaîné les 245 chevaux de la bête ! Une ligne droite se profile et mon pilote écrase l’accélérateur…Pour tout vous dire, je ne m’attendais pas à une telle violence. Ayant eu l’occasion de poser mon séant dans des véhicules allant jusqu’à plus de 700 chevaux, je n’imaginais pas être secoué par le petit 4 cylindres. Et bien, j’ai eu tort ! La poussée est impressionante et la Golf est littéralement propulsée jusqu’au virage suivant. La tenue de route ? Tout simplement phénoménale, l’allemande s’agrippe au bitume et la vitesse de passage en courbe me laisse bouche bée. Les palettes permettent de passer les rapports en un clin d’œil tandis que nous atteignons des vitesses à faire pâlir les partisans du 80km/h généralisé…
Quid de la bande sonore ? Le 2.0L TSI s’exprime haut et fort sur un ton rauque et il suffit de tomber un rapport pour être gratifié d’un downshift tout à fait jouissif. Décidément, la Golf enchaine les bonnes surprises !
« La montagne, ça vous gagne » dit l’adage, mais il est temps de filer vers notre seconde étape du jour : Monaco ! Tout fiers de cruiser nonchalamment dans la principauté, nous nous posons quelques instants devant le Monte Carlo Beach Club. Bien entendu, les tunnels de la ville ont eu à subir quelques joyeuses accélérations !
Le déjeuner terminé, il est temps de repartir à l’assaut des hauteurs, cette fois en dominant l’extrême Est des Alpes-Maritimes. Qu’il est bon de retrouver les routes dégagées et l’air pur après l’enfer des embouteillages et des travaux monégasques !
La journée touchant à sa fin, nous décidons de finir en beauté devant le coucher du soleil. C’est au pied d’une base militaire haut perchée que notre périple s’achève. Nous arrivons à point nommé pour capturer les sublimes teintes rose-orangées du ciel azuréen...
La nuit est tombée, la journée a été riche mais passionnante. Je profite des derniers instants avec la Golf, écoute une dernière fois son chant et admire son agressivité. Quelle voiture ! Moi qui pensait qu’une GTI n’était pas suffisante pour procurer de bonnes sensations, je dois reconnaître que cette virée m’a donné tort ! Dès lors, je me prends à rêver d’une expérience en Golf R de 300 chevaux et, bien sûr, espère pouvoir prendre le volant d’un tel engin une prochaine fois…