Spa Six Hours - Dimanche 20 Septembre 2015
Textes et photos par Valentin.
Après un samedi mouvementé et bien arrosé par mère nature, la seule envie que j'ai en ce dimanche de Septembre est de voir le soleil. Et il s'avère que la chance est avec moi ! Dormant au camping vers Stavelot, donc vers l'entrée Campus du circuit (tout au fond après Double Gauche et Fagnes pour les amateurs), je décide d'essayer de nouveaux spots qui sont baignés par le soleil : direction Fagnes, surnommé le "pif paf" par certains à cause de son enchaînement de virages droite/gauche rapide.
Je me trouve maintenant en sortie de Fagnes, donc au virage gauche et le soleil est derrière moi : il éclaire parfaitement les voitures du British Sport GT Saloon qui tournent actuellement, parfait !
Cette classe promet quelques surprises, et je ne passe bien entendu pas à côté : la barquette rouge semble être une MG Midget bien dépouillée tandis que la violette est une MG B GT V8, plutôt impressionnante !
Hop, deux rares Aston Martin DB4 dont une Lightweight (75 exemplaires au monde) utilisées comme il se doit !
Le temps est magnifique, il ne fait pas trop froid, le plateau est sympathique et la lumière excellente pour les photos. Rien ne pourrait gâcher la magie de Spa à part... Une Safety Car qui sort pendant près de 15 minutes. Time to move ! Je me rends désormais à l'entrée de Fagnes où des commissaires m'accueillent chaleureusement comme à leur habitude, la safety car permet de faire quelques photos d'ensemble.
Ceux qui me connaissent personnellement savent à quel point je hais les safety car : les voitures roulent au ralenti, ne font plus de retour de flammes si elles en faisaient en pleine attaque, ne lèvent plus de roues, ne partent plus en glisse... Alors imaginez ma réaction quand la première safety car sort et que cinq minutes plus tard une autre rentre sur le circuit ! J'ai quand même l'occasion de faire quelques photos entre les deux, heureusement.
J'essaie même quelques filés à 1/25, bien plus bas que mon habituel 1/60. Sans surprise, il y a du déchet mais certaines photos sont bien réussies ! Il faut tout de même rappeler que je shoote au 70-200 f/4, un objectif de près de 700g couplé à mon 60D agrémenté d'un grip : plus d'un kilogramme à bout de bras, non stabilisé pour des filés à si basse vitesse, ce n'est pas une chose aisée !
Il est maintenant 10h30 et les Masters 70s Celebration rentrent en piste. Annoncée comme une nouvelle classe en parallèle des Six Heures, j'en attendais un plateau aussi rempli que celui de Spa Classic en CER 2 avec plein de M1 Procar et de 935 mais il n'en sera pas ainsi avec seulement une M1 et une 935. Pas grave en soi, il y a d'autres voitures dans la catégorie qui sont tout aussi sympathiques à voir !
Vous avez sûrement remarqué que j'ai fait pas moins de 3 spots différents durant la course des Masters 70s, en me rapprochant peu à peu de Double Gauche. Mon frère qui avait loué un 300 f/4 m'a laissé essayer la bête pendant le tour de chauffe des Historic Motor Racing News Pre-63 GT, et je me suis retrouvé avec un objectif de plus d'un kilo qui ne zoome pas... Autant vous dire que j'étais perdu et que je me suis empressé de remettre le 70-200 !
Photo vraiment symbolique avec le 300mm, je n'aime absolument pas.
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Alors que je pensais qu'une classe comme celle-ci allait être relativement ennuyante (14 voitures uniquement pour 50 dans d'autres classes...), eh bien j'ai été surpris : certaines prennent double gauche à fond ce qui fait cabrer la voiture qui part alors en glisse sur trois roues pendant tout le virage... Le dire c'est facile, l'avoir en photo un peu moins, les seuls passages ainsi étant tous flous dû à une mauvaise mise au point. Allez savoir pourquoi, cette Cobra est la seule qui ressortait nette, alors qu'elle passait le virage tellement rapidement qu'elle a terminé tout en haut du podium !
Enchaînant les échecs photographiques à Double Gauche, je décide de monter vers Bruxelles où le freinage et le virage gauche court promet de belles actions. Je ne vous cache pas que je n'ai absolument pas regretté la longue marche y menant, roues levées, glissades, accélérations et décélérations agrémentées de retours de gaz, quelle jouissance auditive et visuelle !
Alfa Romeo Giulietta Sprint Veloce Ferrari 250 GT SWB Berlinetta
"Hé mec tapes m'en 5 !"
Mention spéciale à cette Lotus Elite et à son pilote qui arrivait à fond dans Bruxelles, roue levée, arrière décroché, qui rattrapait tout cela avec une aisance extrême et qui taquinait les Cobra ou les Type E. Respect !
Et après les petites joueuses, place aux grands et leurs jouets un peu plus gros : Lola, Chevron, Porsche, Ferrari et Ford, voici les FIA Masters Historic Sports Car Championship !
Je vais vous épargner les traditionnels superlatifs pour décrire cette catégorie avec les moteurs qui font trembler le sol, le cœur, les tympans... L'une des choses qui me plaît beaucoup est la diversité des couleurs du plateau ! Sans compter le fait que plus de 50 voitures se battent pendant près d'une heure sans interruption, ou presque.
Après quelques minutes de shooting à Bruxelles (j'aime beaucoup ce virage d'ailleurs), je me rapproche de plus en plus de l'intérieur de Rivage et me positionne à mi distance entre les deux virages. Je me mets alors à shooter de l'autre côté de la voie de bord de piste et non pas accolé à la barrière pour des raisons de sécurité, quand une Lola T212 accélère un peu trop fort, part en tête à queue et vient embrasser la glissière de sécurité juste devant moi. Je raconte cela car je tiens à dire que shooter en bord de piste est une chose dangereuse à laquelle il faut porter attention, surtout lorsque l'on se place pour photographier. Alors peut être mes photos auraient été différentes si je m'étais placé juste derrière la glissière de sécurité, mais peut être aussi aurais-je reçu des débris de la Lola lors de son crash, aussi léger qu'il soit. J'en vois certains qui parfois, après avoir été accrédités et obtenu un chasuble, se mettent le maximum au bord de la piste à des endroits insensés et dangereux et je leur adresse un message : faites attention à l'endroit où vous vous placez. Les organisateurs nous octroient des accès piste en nous faisant confiance et ils ne veulent pas avoir de problème comme quoi un crash a eu lieu et qu'il a blessé un photographe ou pire encore, où sinon ils feront disparaître ces accès piste et nous ne pourrons plus photographier avec autant d'aisance. Bref, retour à la course.
Après quelques minutes de shooting à Bruxelles (j'aime beaucoup ce virage d'ailleurs), je me rapproche de plus en plus de l'intérieur de Rivage et me positionne à mi distance entre les deux virages. Je me mets alors à shooter de l'autre côté de la voie de bord de piste et non pas accolé à la barrière pour des raisons de sécurité, quand une Lola T212 accélère un peu trop fort, part en tête à queue et vient embrasser la glissière de sécurité juste devant moi. Je raconte cela car je tiens à dire que shooter en bord de piste est une chose dangereuse à laquelle il faut porter attention, surtout lorsque l'on se place pour photographier. Alors peut être mes photos auraient été différentes si je m'étais placé juste derrière la glissière de sécurité, mais peut être aussi aurais-je reçu des débris de la Lola lors de son crash, aussi léger qu'il soit. J'en vois certains qui parfois, après avoir été accrédités et obtenu un chasuble, se mettent le maximum au bord de la piste à des endroits insensés et dangereux et je leur adresse un message : faites attention à l'endroit où vous vous placez. Les organisateurs nous octroient des accès piste en nous faisant confiance et ils ne veulent pas avoir de problème comme quoi un crash a eu lieu et qu'il a blessé un photographe ou pire encore, où sinon ils feront disparaître ces accès piste et nous ne pourrons plus photographier avec autant d'aisance. Bref, retour à la course.
Une autre mention spéciale ? Je suis sûr que vous en voulez. Voici une Porsche 911 2.8 RSR la plus simple qu'il soit, mais avec un pilote que l'on pourrait peut être qualifier de surhomme : un ami l'a vu en longue glissade dans le Raidillon, il sortait de travers de Rivage à chaque passage et tournait tellement fort que sa roue avant gauche se levait à Bruxelles assez longtemps pour s'arrêter de tourner. Vous ne me croyez pas ? Regardez un peu :
Et vous, quelle est votre astuce pour ne pas user vos pneus ?
Un petit pas de danse ?
Je viens d'halluciner durant une heure sur chaque passage de la 911 à toujours shooter en rafale pour avoir cette roue en l'air, alors quand on m'annonce le drapeau à damiers, vous pouvez imaginer ma déception. D'autant plus que la classe suivante est les Historic Grand Prix Cars Association, que j'ai déjà bien couvert hier. Hop, je chope la Talbot Lago T26C que j'ai visiblement ratée hier.
Talbot Lago T26C - Brabham BT4 (auteur du meilleur tour et vainqueur) - Lister Jaguar Monzanapolis
Enfin, direction Les Combes pour la seconde course des FIA Masters Historic Formula One Championship, et il fait beau ! Avoir deux fois de suite son plateau préféré, une fois sous la pluie et une autre fois sous le soleil, que c'est bon !
Une fois de plus, on va éviter les superlatifs et juste expliquer : 30 F1 se dirigent vers vous pied au plancher à près de 300km/h, freinent en rétrogradant dans un son jouissif, passent le premier virage droite au ralenti, le second gauche en remettant un peu de gaz et sortent à fond avant de relâcher pour prendre un virage droite qui déboule sur une ligne droite. En gros, vous n'entendez plus que les moteurs pendant toute la course !
Il est désormais près de quinze heures quand je dois me rendre à l'évidence : il va falloir songer à rentrer, il y a cours demain et j'ai déjà raté le samedi matin. Je sors de l'enceinte du circuit aux Combes où mes parents m'attendent avec la voiture direction le parking presse, pour retourner dans l'enceinte du circuit au niveau de la ligne droite F1 pour faire au moins une pré-grille et un peu des stands. Je croise quelques voitures sympa en route...
Je réalise alors qu'il me reste un peu de temps pour faire les paddocks ainsi que la pré-grille des Masters Gentlemen Drivers Pre-66 GT, une catégorie que je n'ai pas encore vue jusqu'à présent.
Rester le dernier jour lors du chargement des voitures est une chose que j'apprécie particulièrement. On voit ainsi les voitures de près, certaines sont démontées, il n'y a pas beaucoup de monde dans les stands et ceux ayant glané une récompense l'exhibent fièrement !
Alors que je shoote paisiblement dans les stands, mon frère m'annonce que la pré-grille est en place sur la ligne droite F1, je n'ai pas encore rendu mon chasuble : parfait ! Je découvre alors la fameuse classe pas encore vue, avec quelques surprises comme ces Shelby Cobra Daytona Coupé ou cette Bizzarrini.
On dénombre aussi des AC et Shelby Cobra que j'ai déjà vues à la course des 6 heures. Le temps presse, un des Marshall signale l'évacuation de la piste, les moteurs s'allument dans un bruit énorme (j'avais oublié que cette classe ne comptait presque que des V8...) et c'est le drapeau vert ! Pour ne rien vous cacher, j'aurai aimé être en bord de piste pour shooter cette course mais je dois vraiment quitter les lieux. Direction la salle de presse rendre le chasuble, je croise une superbe 911 sur mon chemin.
Tiens, les deux Mazda R100 sont côte à côte. Le drapeau japonais cache les séquelles d'un accident sur l'un des deux modèles, un accrochage que l'équipage japonais n'a visiblement pas aimé.
Alors que je traîne la patte pour retourner à mon véhicule, on me signale une voiture basse au loin près des toilettes des paddocks. Savez-vous comment terminer un weekend riche en véhicules anciens ? Par une hypercar récente pardi ! Bref, voici une Porsche 918 Spyder avec le Pack Weissach, connue pour ses sorties circuits fréquentes et venue tout droit d'Angleterre par la route. Oh oui, la plaque d'immatriculation personnalisée finit le tout : c'est bon, on peut rentrer !
Il est maintenant 17 heures, il faut vraiment que je parte car j'ai environ 4 heures de route...
Venons en à la conclusion : pour une seconde édition consécutive que j'ai pu couvrir, la magie de Spa Six Hours est toujours présente et ne déçoit jamais. Certes il y avait moins de surprises que l'année précédente de par les voitures déjà vues, mais une chose est sûre : Spa Six Hours est un très bel évènement à faire au moins une fois dans sa vie de passionné automobile. Je dis au moins une fois car quand vous y aurez goûté, vous ne vous en séparerez plus et reviendrez chaque année ! Allez, on se revoit en 2016 Spa !
Venons en à la conclusion : pour une seconde édition consécutive que j'ai pu couvrir, la magie de Spa Six Hours est toujours présente et ne déçoit jamais. Certes il y avait moins de surprises que l'année précédente de par les voitures déjà vues, mais une chose est sûre : Spa Six Hours est un très bel évènement à faire au moins une fois dans sa vie de passionné automobile. Je dis au moins une fois car quand vous y aurez goûté, vous ne vous en séparerez plus et reviendrez chaque année ! Allez, on se revoit en 2016 Spa !
Ah oui, j'allais oublier : mettez un casque audio ou branchez vos enceintes, montez le son (pas trop fort quand même) et attendez un peu que la HD charge : vous ne serez pas déçus de cette vidéo par mon frère (attention, frissons garantis !). Je vous remercie d'avoir lu !