Le Mans Classic 2023 - Les plateaux 1 à 6
Textes et photos par Valentin Bourgeois.
À l'occasion des célébrations du Centenaire des 24 heures du Mans, Le Mans Classic était de retour pour la seconde année consécutive pour une édition de tous les records. Plus de 235 000 spectateurs étaient venus profiter des 24 courses disputées tout au long du weekend tandis que 900 pilotes étaient prêts à en découdre. Hors piste, pas moins de 9200 voitures de clubs étaient présentes aux côtés de 150 exposants... Un weekend historique avec une météo quelque peu capriceuse heureusement vite oubliée grâce à un fabuleux lever de soleil le dimanche matin. Quand les 24 heures du Mans écrivent l'histoire, Le Mans Classic la raconte : embarquez avec nous dans ce weekend à la poursuite des plus beaux clichés sur le grand circuit des 24 heures !
Plateau 1 : 1923 à 1939
Tout a démarré sur le Grand Circuit de la Sarthe, en 1923. Alors que les routes n'étaient pas encore pavées et que la marque la plus victorieuse n'existait pas encore, une trentaine d'engagés ont participé à une course leur permettant de prouver l'endurance de leurs voitures. Les Bentley Boys, les Lorraine-Dietrich ou encore les Bugatti s'en donnaient à cœur joie sur les départementales autour du Mans pour ce qui deviendra les 24 heures du Mans... Ce plateau met en exergue ces valeureuses participantes, bien que moins malmenées sur le tarmac moderne. On remarquera de superbes passages et surtout ce son envoûtant des Bentley Blower !
Plateau 2 - 1949 à 1956
Après la seconde guerre mondiale, les voitures se modernisent avec le développement des carrosseries à roues carénées et la recherche de l'optimisation aérodynamique. À l'image de la fabuleuse Cadillac "Le Monstre", ce n'est parfois pas très harmonieux mais on obtiendra les magnifiques Porsche 550 Spyder ou Mercedes-Benz 300 SL. Je n'ai malheureusement pas pu couvrir autant que je l'aurais souhaité ce plateau par manque de temps.
Plateau 3 : 1957 à 1961
La rétrospective des 24 heures du Mans se poursuit avec le plateau 3, théâtre de la domination Ferrari de la fin des fifites. Alors que la marque au Cavallino s'est déjà adjugée deux victoires en 1949 et 1954, elle récidive en 1958, 1960 et 1961 grâce aux barquettes TR. En catégorie GT, ce sont les 250 Passo Corto qui dominent le reste du plateau, avec leurs mélodieux V12 colombo. Ces années voient également l'arrivée des Porsche 718 RS/RSK, aux côtés des Aston Martin DBR1 et Jaguar Type D. Ce plateau offre une variété de véhicules sans pareille avec de superbes batailles à tous les niveaux.
Plateau 4 : 1962 à 1965
Vous l'aurez remarqué, au fur et à mesure que les plateaux se succèdent, l'intervalle diminue. Durant les trente glorieuses, le développement des voitures est fulgurant et une voiture compétitive ne l'est plus une ou deux années plus tard, à l'inverse de la période avant-guerre. Le plateau 4 illustre ces années de domination Ferrari, mais aussi l'arrivée des Ford GT40 et des belles Shelby Cobra. Cette année, nous avons eu le droit à un coucher de soleil timide le samedi soir, parfait pour une petite randonnée avant le virage d'Indianapolis.
Plateau 5 : 1966 à 1971
Passons désormais au plateau faisant honneur à l'âge d'or des 24 heures du Mans. Dès 1966, Ford écrase Ferrari dans une spectaculaire bataille qui terminera sur les trois premières marches du podium. Puis la marque récidive en 1967, 1968 et 1969, scellant à tout jamais le mythe de la GT40. Mais un autre constructeur veut s'imposer dans la Sarthe avec un prototype à moteur central et châssis tubulaire : Porsche. Successivement, les 907, 908 puis 917 se font une place jusqu'au premier succès en 1970. Pour cette édition hommage, 3 Porsche 917 étaient engagées bien que certaines étaient discutables sur leur originalité. Toujours avant le virage d'Indianapolis, c'est à la tombée de la nuit que la horde de prototypes fonce vers ma position à des vitesses plus que déraisonnables. Un moment magique où, l'espace d'un instant, j'étais plongé dans une période que j'aurais tant aimé vivre. Le lendemain, c'est au lever de soleil que je retrouve mon plateau favori à la chicane Dunlop.
Plateau 6 - 1972 à 1981
Les records au tour se succédant avec des vitesses maximales toujours plus hautes, les instances sportives décident de réguler la cylindrée des prototypes dès 1972. La dominante Porsche 917 doit laisser sa place à une nouvelle génération menée par les V12 Matra. De nos jours, ce sont surtout les Porsche 935 et BMW M1 qui font le spectacle avec leurs retours de flammes interminables. C'est après une très courte nuit que les concurrents ont repris possession du circuit des 24 heures durant un superbe lever de soleil, pour une ambiance des plus mystiques !
Little Big Mans
Parce que Le Mans Classic n'est pas qu'un regard dans le rétro, Little Big Mans ouvre les courses le samedi après-midi. Le principe est simple : cette course est ouverte à tous les enfants entre 7 et 12 ans, à condition qu'ils aient une voiturette à moteur dont les carrosseries reprennent celles des "vraies". Pour couronner le tout, certains petits participants vont ensuite soutenir leurs parents dans les différents plateaux, pour une immersion complète. Les pilotes de demain !
Bonus - Les clubs et l'ambiance
Que ce soit dans les expositions des clubs sur le Circuit Bugatti ou dans le camping du Houx, il y a toujours quelque chose à voir au Mans Classic...
Nos autres reportages du Mans Classic 2023 :
La parade du Centenaire (prochainement)
|