Le Mans Classic 2022 - Les courses de support
Textes et photos par Valentin Bourgeois.
Cela faisait 4 années que nous attendions patiemment le retour du Mans Classic, cet événement qui raconte l'histoire de la plus mythique des courses d'endurance : les 24 heures du Mans.
En ce premier weekend de Juillet 2022, près de 8000 voitures se donnaient rendez-vous pour celui que l'on appelle parfois "LMC" ou encore "les 24 heures classic". 1000 pilotes avaient la lourde tâche d'animer plus de 36 heures d'action en piste pour plus de 200 000 spectateurs. Avec une rétrospective des 24 heures du Mans allant des premières années aux plus récents prototypes, le weekend était très chargé et diversifié, pour notre plus grand plaisir ! Je vous propose désormais un retour en images sur cette grand messe de la course historique en deux reportages : les plateaux principaux, qui prennent la piste du samedi 16 heures du dimanche 16 heures, et les courses support qui assurent le show le vendredi et le samedi matin. Excellente lecture !
En ce premier weekend de Juillet 2022, près de 8000 voitures se donnaient rendez-vous pour celui que l'on appelle parfois "LMC" ou encore "les 24 heures classic". 1000 pilotes avaient la lourde tâche d'animer plus de 36 heures d'action en piste pour plus de 200 000 spectateurs. Avec une rétrospective des 24 heures du Mans allant des premières années aux plus récents prototypes, le weekend était très chargé et diversifié, pour notre plus grand plaisir ! Je vous propose désormais un retour en images sur cette grand messe de la course historique en deux reportages : les plateaux principaux, qui prennent la piste du samedi 16 heures du dimanche 16 heures, et les courses support qui assurent le show le vendredi et le samedi matin. Excellente lecture !
Group C Racing
Commençons ce reportage sur les différents plateaux supports avec celui qui aura fait couler beaucoup d'encre et s'affoler les réseaux sociaux cette année : le Group C Racing. Mes lecteurs les plus assidus savent à quel point je suis attaché à ces autos, parmi lesquelles on trouve les dominantes 956/962 ou les rugissantes 905. Pour l'édition qui aurait dû se passer en 2020, Mazda avait annoncé la présence de la mythique 787B en Sarthe, permettant à tous ceux qui n'étaient pas de ce monde en 1991 d'apprécier les vocalises du moteur rotatif. Pour des raisons évidentes, l'édition 2020 du Mans Classic fut annulée et la venue du Japon de la Mazda incertaine. Mais c'était sans compter l'incroyable implication de Peter Auto et la détermination de Mazda à refaire rouler cette automobile que nous avons pu profiter en 2022 de trois tours parade répartis sur le vendredi et le samedi. En clou du spectacle, une petite frayeur du pilote pour son dernier roulage, qui met la 787B en travers à l'entrée de la ligne droite des stands dans une envolée de régime moteur qui me donne encore des frissons. Mais quelle voiture !
Faire rouler la 787B en ouverture de toutes les sessions du Group C Racing en occulterait presque le reste du spectacle. Particulièrement bien fourni cette année, le plateau rassemblait la crème des prototypes ayant participé aux championnats éponymes entre 1982 et 1993 : Porsche 956, 962, Peugeot 905, Jaguar XJR8/9/11/12, trois Gebhardt...
Une seule condition était imposée aux pilotes pour courir : avoir participé à au moins deux événements "qualificatifs" avant Le Mans Classic : deux épreuves organisées par Peter Auto en 2021 ou 2022 ou Daytona Classic et les 12h de Sebring Classic. Il faut croire que les propriétaires de ces voitures roulent avec, car 43 Groupe C étaient en lice pour la victoire lors de la course du samedi ! Notons la présence de Kazuki Nakajima, champion du monde de WEC en 2018, qui pilotait à l'occasion la Toyota TOM'S 85C de 1985 d'un certain Satoru... Nakajima. C'est une histoire de famille !
Une seule condition était imposée aux pilotes pour courir : avoir participé à au moins deux événements "qualificatifs" avant Le Mans Classic : deux épreuves organisées par Peter Auto en 2021 ou 2022 ou Daytona Classic et les 12h de Sebring Classic. Il faut croire que les propriétaires de ces voitures roulent avec, car 43 Groupe C étaient en lice pour la victoire lors de la course du samedi ! Notons la présence de Kazuki Nakajima, champion du monde de WEC en 2018, qui pilotait à l'occasion la Toyota TOM'S 85C de 1985 d'un certain Satoru... Nakajima. C'est une histoire de famille !
Endurance Racing Legends
Pour les millenials, les Groupe C ne sont pas forcément les voitures qui faisaient rêver étant petits. Peter Auto a donc lancé l'Endurance Racing Legends il y a quelques années, permettant aux prototypes et GT plus récents (1990 à 2010) de rouler de nouveau sur le grand circuit du Mans. C'est donc l'occasion de revoir certaines GT1 comme les Maserati MC12, ou encore les LMP900 avec une belle Audi R8 LMP et deux Bentley Speed 8, configuration 2002 et 2003. Ajoutez une Ferrari 550 Prodrive qui hurle, quelques Riley Scott qui se bataillent pour la victoire et une armée de 996 RSR et vous êtes projetés 20 ans en arrière. Je peux vous assurer que voir ces autos passer à quelques mètres des glissières des Hunaudières, moteur hurlant, à plus de 300 km/h est une expérience !
Porsche Classic Race Le Mans
Nouveauté cette année, la recette de la Porsche Classic Race Le Mans est simple : l'intégralité des voitures de course de Porsche des années 60 à 80 sont lancées en même temps sur le circuit de 13 kilomètres. Les monstrueuses 935 se fraient un chemin parmi les 911 de première génération, avec parfois plus de 600 chevaux de différence. Deux essais qualificatifs sont prévus le vendredi, le deuxième se déroulant pendant le coucher de soleil. L'occasion d'apprécier les collecteurs bouillants des 935, la silhouette parfaite des 904 et les envolées lyriques des 911. Le samedi, c'est une course de 50 minutes qui attend les participants, avec un arrêt aux stands obligatoire. Je peux vous assurer qu'avec 70 Porsche dans la pitlane au même moment, mieux vaut rester derrière la ligne blanche au risque de se faire renverser !
Jaguar Classic Challenge
Pour la dernière des course supports, nous restons dans le thème du monomarque avec le Jaguar Classic Challenge. Déjà organisé lors des éditions précédentes, ce sont 75 Jaguar de la Type D à la XK120 en passant par la Type E ou la XK140 qui vont faire le spectacle en ouverture du samedi. Un beau programme !
Les parades, clubs et roulages constructeurs
N'oublions pas les différentes choses à faire "hors piste" avec notamment les constructeurs automobiles. Porsche fêtait les 50 ans de la 911 2.7 RS en grande pompe avec la présence de la 911 Sport Classic. Pour les propriétaires, outre un gigantesque espace réservé aux clubs avec près de 1000 Porsche, le Porsche Experience Center ouvrait ses portes pour que l'on découvre la prochaine prétendante à la victoire au général des 24 heures du Mans : la 963. Le prototype pour Gran Turismo était aussi présent, le tout dans une exposition "summer breeze" très appréciable.
Toujours chez les constructeurs mais à plus petite échelle, la tout juste ressuscitée marque DeTomaso amenait plusieurs P72 qui ont assuré le show tout le weekend lors de tours à haute vitesse. Design néo-rétro, intérieur raffiné qui n'est pas sans rappeler un certain Pagani, et V12 qui chante : je suis conquis !
Chez Bentley, on avait déplacé l'intégralité de la collection Classic pour fêter les 40 ans de la première Bentley Turbo compressée. Une rétrospective des premières Blower à la dernière Bacalar était proposée le temps d'un tour de parade !
Ferrari voulait aussi sa part du gâteau et nous a proposé une jolie parade avec deux Daytona SP3, leur dernier modèle de la série Icona. Fort sympathique !
Du côté de Mercedes-Benz, le lancement de la nouvelle SL était l'excuse parfaite pour déplacer toute la collection de 300 SL : des premiers modèles aux Roadster, en passant par les versions Mille Miglia. Toutes roulaient tout le long du weekend lors de tours de parade précédant les plateaux et les nouvelles SL prenaient plus de 300 km/h dans les Hunaudières. Impressionnant !
Il y a tellement de choses à voir au Mans Classic qu'il est difficile de tout couvrir. Cette année, j'ai décidé de ne pas faire l'intégralité des clubs car je voulais me concentrer sur l'action en piste. Le circuit Bugatti qui les accueille n'en était pas moins rempli, avec des pépites ici et là tel qu'une Miura... Nous avons aussi eu l'opportunité de découvrir la nouvelle BMW M3 Touring présentée une semaine plus tôt au Goodwood FOS, tandis que Carlos Tavares, PDG de Stellantis, prenait le volant de la magnifique Alfa Romeo Tipo 33/2 Daytona. Toyota Gazoo Racing avait une belle Kei Car en voiture support tandis qu'une belle parade DB et Bristol était organisée le samedi. Dans le village, on pouvait aussi découvrir le Citroën Cityrama, un bus très futuriste qui sera prochainement restauré avec l'aide de la FFVE.
La suite sera à découvrir prochainement dans notre reportage Le Mans Classic - Les plateaux 1 à 6 !