Spa Six Hours 2014 - Jour 1
Texte et photos par Valentin.
Les 20 et 21 septembre derniers, sur le circuit de Spa Francorchamps, se déroulaient les Spa Six Hours, une course d'endurance de six heures avec des anciennes. De nombreuses épreuves annexes, au nombre de 12, étaient aussi organisées, et je vous propose à travers ce reportage de vivre ou revivre cet évènement qui fut bien arrosé par mère nature ! Bonne lecture !
Samedi 20 septembre, j'arrive sur les coups de 9h45. Chasuble récupéré, c'est parti pour deux jours de circuit, première fois avec accès presse sur le circuit de Spa. Après un court passage dans les stands, je me rends à La Source. La course des Can-Am Interserie Challenge va commencer, j'assiste au démarrage des monstres, c'est parti !
Après un tour au ralenti, les voitures se placent sur la ligne de départ, Pace Car devant. Un tour de chauffe suit puis la course est lancée. Voir ces monstres à pleine charge à quelques mètres de soi est plutôt impressionnant !
La McLaren n°8, une M8F, sort un son tout particulièrement sympa (et des petites flammes à la décélération, impossibles à avoir en photo).
Cette barquette vert pomme, une Lola T292, remporte la course avec 1 minute d'avance sur le second. 16 tours parcourus, et pas moins de 162km/h de vitesse moyenne, le son aigu du V8 F1 aura bien résonné !
Après quelques temps passés à La Source, je décide de me rendre à l'extérieur du virage, le potentiel photo étant limité en intérieur (je n'ai pas d'objectif ultra grand angle). Je croise alors cette 911 Typ G Flatnose, cette 911 Targa ainsi que cette Charger R/T qui s'apprêtent à rejoindre le parking visiteurs lors de ma courte marche.
A peine arrivé que je me mets à 1/60 dans le but de faire des filés. Cette AC Cobra 427 ainsi que cette Lola T70 MK3B en sont les seules photos potables.
Les filés c'est joli, mais c'est un peu répétitif. J'essaie de nouveaux angles, à 1/60 ou non.
J'ai perdu du temps en cherchant l'entrée pour accéder à l'extérieur de La Source, et les Can-Am sont maintenant rentrées au stand. Je descends un peu pour la prochaine course, qui concerne les anciennes "Historic Grand Prix Cars", autant vous dire que cette classe est plein d'intérêt !
Les monoplaces sortent des stands, et je me rends compte qu'il y a pas mal de Maserati et de Ferrari. Connaissant un peu l'histoire de ces dernières, je me focalise sur quelques modèles dont la Maserati A6GCM #2033 que vous avez vu précédemment. Je reviens ensuite en haut de l'épingle, toujours dans le but de faire des filés. Une Lotus 24, la Maserati 250F 2501/2523 à l'historique compliqué ou encore une A6 GCS Monofaro du même constructeur négocient la fameuse épingle.
La 250 F 2501/2523 fut construite en 1954 pour le salon de Paris. Elle fut ensuite utilisée en tant que voiture d'usine et voiture expérimentale jusqu'en 1957. Elle connût un re-carrossage mi-1956. Début 1958 elle fut re-numérotée 2523 et devint ainsi la troisième voiture portant ce numéro de châssis !
En 1960, elle fut re-carrossée comme 2509/2504, re-numérotée 2504 et envoyée à un client néo-zélandais... Elle apparaît ici sous sa dernière forme.
En 1960, elle fut re-carrossée comme 2509/2504, re-numérotée 2504 et envoyée à un client néo-zélandais... Elle apparaît ici sous sa dernière forme.
S'il y a bien quelque chose que je n'aime pas quand je suis sur circuit, c'est rester longtemps à un virage. J'ai accès partout donc je me rends au Bus Stop qui est bien connu pour son spectacle sur 3 roues. A peine arrivé, même pas le temps de changer mes réglages qu'une Cooper Bristol Mk II prend la chicane un peu large !
J'essaie différents angles, plus ou moins recherchés.
Dans l'ordre : Cooper T41 (F2) et Maserati TecMec, Lotus 16 368 et Cooper T43, Lotus 18/21, Cooper-Bristol Mk 1 8/52.
Dans l'ordre : Cooper T41 (F2) et Maserati TecMec, Lotus 16 368 et Cooper T43, Lotus 18/21, Cooper-Bristol Mk 1 8/52.
Parmi toutes ces monoplaces d'antan se trouve une qui sort du lot : la Ferrari Dino 0007.
En effet, la Dino 246 #5 s/n 0007 connût également un historique compliqué. D'abord pilotée par les plus grands comme W. Von Trips, P. Hill ou O. Gendebien elle vécut une carrière normale de voiture de Grand Prix, gagnant même le GP de Monza 1960 avec Phill Hill. Puis, à la fin de sa carrière, on troqua son moteur de F1 contre un V12 3L de Testa Rossa et on envoya la voiture à Pat Hoare, un Néo-Zélandais (encore !) qui la fit courir, remportant deux victoires. En 1965, on lui changea sa carrosserie pour une version plus adaptée à la route s'inspirant de la GTO '64. Finalement, elle fut remise à ses spécifications d'origine dans les années 1980.
Certains, arrivant un peu vite dans la chicane, la prennent en dérapage. Cette Maserati TecMec laisse une jolie trace au sol, tandis que cette Cooper Maserati se retrouve dans le mauvais sens après un long drift.
Tec Mec était un constructeur de F1 créé par Valerio Colotti, ancien ingénieur de Maserati. Les Tec Mec ne participèrent qu'à deux GP, sans jamais marquer un seul point en 1958-1959. Leur voiture était une version améliorée et allégée de la 250 F, nommée F415. Après 1959, Colotti vendit son entreprise qui continua de produire des voitures, mais pour la Formule Junior cette fois.
Tec Mec était un constructeur de F1 créé par Valerio Colotti, ancien ingénieur de Maserati. Les Tec Mec ne participèrent qu'à deux GP, sans jamais marquer un seul point en 1958-1959. Leur voiture était une version améliorée et allégée de la 250 F, nommée F415. Après 1959, Colotti vendit son entreprise qui continua de produire des voitures, mais pour la Formule Junior cette fois.
On finit la catégorie par quelques photos diverses, toujours prises au Bus Stop.
C'est au tour des Historic Sports Car Club de rentrer sur le circuit, et on parle maintenant de 46 voitures. De la simple MGB à la Chevron B6, en passant par la classique Porsche 911 ou la Vauxhall Cavalier, on trouve de tout !
J'ai l'intention de rester dans le coin des paddocks jusque la course des Six heures, et je reste donc au Bus Stop. Outre les traditionnels tête à queue, je me rends compte que les passages sont bien fournis niveau couleurs, niveau action et niveau bruit ! J'ai donc envie de tester une nouvelle forme de filé, de l'avant. Le résultat est... à vous de juger ! |
Je fais aussi les traditionnels filés de profil ou 3/4 arrières, ces autos sont, dans la plupart, très sympa ! Une Type E Lightweight, une Jaguar XJS à la déco d'une célèbre marque d'huile ou encore une Ford Escort sont celles que je retiens. Je ne fais pas plus de photos que ça, il y a une seconde course le lendemain, soit une seconde chance de refaire quelques photos, floues la première fois. De plus, il fait gris et je trouve mes photos fades.
Il est maintenant midi, le prochain plateau est celui de l'extraordinaire Woodcote Stirling Moss Trophy, dans 30 minutes. Je vais donc chercher de quoi manger en passant rapidement par les parkings intérieurs du circuit, une Porsche 997 Sport Classic, une Jaguar XKR-S Cabriolet ou encore une 997 Turbo sont les quelques choses intéressantes qu'on y trouve.
J'ai pris un peu de retard à retourner au parking pour manger, et je n'ai même pas fini mon sandwich que le Woodcote Trophy se lance sur la piste. Je m'installe alors dans les gradins à Eau Rouge (en bas du Raidillon pour les novices), et j'apprécie le passage de ces voitures tout en repérant quelques unes d'entre elles. Je me hâte ensuite de retourner au Bus Stop, cette GT40 Gulf et cette 512BB Competizione (4 exemplaires au monde !) sont sur ma route.
A peine arrivé au Bus Stop que certaines des voitures rentrent au stand, comme cette Cooper Jaguar T33, cette Jaguar C-Type ainsi que cette Maserati A6 GCS Fantuzzi Spyder, le châssis #2066.
Making of de la photo de la Cooper Jaguar, merci Matthieu ! |
Je reprends ma place en sortie du second virage, 1/60 et c'est parti. Les voitures présentes ayant un historique assez intéressant, je vais vous les présenter au cas par cas (ou presque).
Cette Tojeiro Bristol "LOY 500" est un véhicule unique commandé par Cliff Davis en 1952 à John Tojeiro avec comme unique contrainte de pouvoir mettre un moteur Bristol de 2 litres. En résulte une carrosserie en aluminium, et une voiture ressemblant fortement à une Ferrari de la même époque. Elle gagna le Grand Prix d'Hollande en 1953 devant les Maserati de la même cylindrée.
Cette Tojeiro Bristol "LOY 500" est un véhicule unique commandé par Cliff Davis en 1952 à John Tojeiro avec comme unique contrainte de pouvoir mettre un moteur Bristol de 2 litres. En résulte une carrosserie en aluminium, et une voiture ressemblant fortement à une Ferrari de la même époque. Elle gagna le Grand Prix d'Hollande en 1953 devant les Maserati de la même cylindrée.
La voiture suivante, une Jaguar Type-D châssis XKD 504, était un véhicule de test de Jaguar. Elle fut engagée aux 24 heures du Mans 1955, mais seulement en tant que voiture de réserve. Cette livrée Écurie Écosse est magnifique !
Cette Ferrari Dino 246S est très mystérieuse, et je n'ai trouvé aucune info dessus. Si certains d'entre vous ont des informations concernant ce véhicule, merci de nous les faire parvenir à l'adresse mail du site :
[email protected]
[email protected]
Retournons aux Type D avec ces deux exemplaires. La N°5, propriété de Carlos Monteverde est le châssis XKD517. Avec un historique plutôt alléchant (elle gagna toutes les courses auxquelles elle participa en 1955 à l'exception d'une, où elle est arrivée deuxième), c'est comme il faut qu'elle est traitée par son propriétaire. Elle finit la course juste derrière la 24 vue précédemment !
La seconde, XKD545 est propriété de l'anglais Clive Joy. Si vous nous suivez depuis longtemps, cet exemplaire était présent à Rétromobile sur le stand Fiskens dans un vert anglais et c'est donc un plaisir pour moi de la revoir sur circuit !
La seconde, XKD545 est propriété de l'anglais Clive Joy. Si vous nous suivez depuis longtemps, cet exemplaire était présent à Rétromobile sur le stand Fiskens dans un vert anglais et c'est donc un plaisir pour moi de la revoir sur circuit !
Un peu d'Aston Martin ? Ces deux DB3 et cette DB2/4 sont toujours sympa à voir !
Je teste d'autres prises de vues sur des voitures un peu plus courantes... Le filé sur l'Austin Healey 100M me plaît beaucoup, toutes ces couleurs sont vraiment sublimes ! Les autres sont une Chevrolet pour la 61 et une Lotus MKX pour la numéro 1.
Voici désormais une jolie Maserati 200S, le s/n 2408.
On finit avec ces "bizarreries", il faut dire que leur design n'est pas aussi réussi que celles que nous avons pu voir précédemment ! Jowett Jupiter et HWM Alta Jaguar en sont les noms.
Il est désormais 13 heures 30. Les U2TC, composés de voitures de tourisme vont se placer sur la grille de départ. Des Alfa Giulia ou autre Ford Cortina ne m'intéressent que peu, j'ai donc une heure pour faire le parking visiteurs ainsi que le parking participants (dans le but de trouver l'une des merveilles de Clive Joy, soit sa McLaren F1 soit sa 288 GTO). C'est parti pour un contre la montre dans le but de ne rien rater de la course des Historic Formula 1 ! |
Bon, il y a tout de même cette BMW 1800 Ti/SA que je trouve intéressante. 200 exemplaires, une deuxième place au finish des 24 heures de Spa en 1964 et de nombreuses victoires au palmarès de ce petit coupé !
Je quitte ensuite le Bus Stop, direction l'intérieur du circuit pour le parking participants. Ferrari 355 Spider, BMW M4, une 3.0 CSL... Je trouve de tout sur mon chemin, dont cinq Audi RS6 C7 (vous comprendrez le fait qu'il n'y ait aucune photo d'elles).
Il n'y a à propri pas de 288 GTO ou de McLaren F1 cette fois-ci, "seulement" une McLaren 12C Volcano Red ainsi qu'une Porsche 911 3.2 Cabriolet. Je tombe instantanément amoureux de la Porsche !
La principale attraction est alors une Imperia, création d'un constructeur belge voulant faire du Néo-Rétro. Cette voiture est née de la volonté de créer "une nouvelle sorte d'automobile" si l'on en croît leur site officiel. Tout ce que je sais, c'est que le 4 cylindres Turbo de 200 chevaux est couplé à un moteur électrique de 150 chevaux, le tout est transmis aux roues arrières. Je n'accroche pas mais qui sait, leur avenir est peut être prometteur (et je le leur souhaite !).
Une réplique de D-Type est garée entre deux autres Jaguar plus conventionnelles...
Je suis un grand fan des anciennes BMW, et je suis bien servi. La Série 5 E28 posée au sol est... Su-blime !
Je suis aussi très grand Porschiste, mais il y en a beaucoup trop sur le parking pour toutes les prendre en photo. Certaines sortent cependant du lot, comme la 964 Cab Bleu Maritime que vous avez sûrement remarqué à droite de la Serie 6 mais aussi cette 930 Turbo dans un très rare Granatrot-Metallic ainsi que cette 964 Carrera RS. Je ne peux guère vous expliquer mon degré de satisfaction à la vue de ces beautés !
On y trouve aussi une Golf II, des BBS et un rabaissement "qui-va-bien". (et encore une 911 avec une configuration de fou).
Une Testarossa grise, c'est pas tous les jours qu'on en voit ! (remarquez la 964, il y a des Porsche partout)
Allez on continue, une Ford GT et une Lotus Elan Sprint amènent un peu de rouge vif dans le parking. (et encore une 911 3.2 jaune)
Une Ford Escort RS Cosworth et une Opel Ascona 200, des Youngtimers comme je les aime !
De retour au Bus Stop, j'attends l'arrivée des Formule 1 que j'entends déjà dans Double Gauche. Il fait beau et chaud, toutes les conditions pour de belles photos sont réunies ! Un passage en meute et c'est parti, je suis désormais sourd !
La Williams FW07B numéro 127 remporte cette première course avec 11 tours et un meilleur temps de 2'16"607.
C'est beau, efficace, ça sort un son de fou : j'aime !
C'est beau, efficace, ça sort un son de fou : j'aime !
Rah là là, le Bus Stop et ses downshifts... Ce plaisir auditif que les F1 procurent est vraiment énorme ! Ici une Arrows A4 qui finit malheureusement au pied du podium.
La bataille en sortie du Bus Stop fait rage !
Revenons chez Williams avec cette FW07C.
Rappelons que ce modèle a fini premier au GP de Belgique en 1981, ainsi qu'au GP du Brésil la même année !
Rappelons que ce modèle a fini premier au GP de Belgique en 1981, ainsi qu'au GP du Brésil la même année !
Les Williams étaient vraiment présentes en force, vous avez déjà eu l'occasion de voir la FW07B et la FW07C, voici désormais leur évolution directe : la FW08C. Keke Rosberg, le fameux pilote finlandais en utilisa une pour remporter haut la main le Grand Prix de Monaco en 1983, mais la FW08C est aussi connue pour être la première Formule 1 que le maestro Ayrton Senna pilota : Donnington Park en juillet 1983, où il fit 40 tours plus rapidement que quiconque l'ait jamais fait ! Un malentendu avec l'équipe Tag Motorsports ne permettra cependant pas à Senna de signer pour l'année 1984, Rosberg ainsi que Jacques Laffite étant déjà sur le coup.
Une Arrows A3-3, telle elle était pour la saison 1980 aux couleurs Warsteiner : j'adore ! Elle ne finira cependant pas la course pour cause de problème technique...
Passons à des choses moins conventionnelles comme cette Hesketh 308E, qui a eu un passé... Lamentable. Engagée en 1977 et en 1978, rares sont les courses auxquelles elle a participé, et celles assistés se sont souvent finies en abandon : accrochages, problèmes moteur, batterie... Elle aura même, durant l'année 78, participé à une seule course qui se résultera en abandon pour casse moteur. Malchance, quand tu nous tiens...
Cette Shadow DN5 est tout aussi malchanceuse. Auteur de quelques pôles positions en 1975, elle ne finira pas les courses qu'elle commence en tête à cause d'accidents ou de problèmes techniques. Elle finit 11°.
Pour la Surtees TS20, c'est un peu pareil que la Shadow, mais c'est déjà plus beau ! (Surtees est une écurie créée par Big John, le seul champion du monde auto et moto).
Restons dans les abandons/casses ou autres problèmes car cette Ensign N180 est la victime du jour (pour une raison inconnue mais tout le monde va bien). Une F1 qui fut autrefois pilotée par Clay Regazzoni !
Le FIA Masters Historic Formula 1 Championship touche à sa fin, le temps de faire quelques filés qui changent sur cette Tyrrell 012 Cosworth DFY (confiée à l'époque à Stephan Bellof) ou encore cette Brabham BT42 Ford, mon coup de cœur avec sa livrée Martini (et casque assorti, s'il vous plaît) !
De retour dans les stands, je me hâte vers la grille de départ historique car j'ai - comme un débutant - oublié que le départ des Six Heures ne se faisait pas à la ligne droite F1. C'est parti pour un sprint Bus Stop - Eau Rouge, en passant par La Source ! (cherchez la logique)
J'ai le droit aux retardataires qui vont se placer sur la grille, soit une Jaguar Type E Low Drag, une Type E plus normale suivie de la 250 GT SWB de C.Joy.
J'ai le droit aux retardataires qui vont se placer sur la grille, soit une Jaguar Type E Low Drag, une Type E plus normale suivie de la 250 GT SWB de C.Joy.
Mais à peine arrivé sur la grille de départ que les sirènes retentissent, il est 16h10, le départ est dans environ cinq minutes. Les "Miss Spa Six Hours" posent sur cette Cobra, tandis que les GT40 tiennent la première rangée. On se fait jeter (oui jeter) de la piste, les voitures partent, c'est parti pour Six Heures d'endurance, six heures de courses qui réserveront bien des surprises !
De mon côté, je pars pour une longue marche dans les bois jusqu'à rejoindre Les Combes. Il fait beau et chaud, c'est agréable ! Mais la chaleur se dissipe vite, de gros nuages noirs arrivent et à peine arrivé à Double Gauche que je "prends une douche" tellement intense que je suis contraint de ranger le matériel photo. Du côté du speaker, on parle plus d'accidents ou autres crashs que du classement actuel. La météo n'annonce pas du bon, je n'ai pas de parapluie et je suis actuellement dans les bois. Il pleut à foison durant 10 minutes, un crash impliquant une dizaine de voitures s'est produit au Bus Stop et la Safety Car est de sortie, première neutralisation de la course : il est 16 heures 40.
Je trouve cependant un moment de répit pour me rendre en sortie des Combes, un endroit où une cabine de commissaires est ouverte et où je pourrais m'abriter en cas de récidive de la part du ciel. Mes premières photos de la courses se font sous quelques gouttes, l'ambiance est, je l'avoue, énorme !
Je trouve cependant un moment de répit pour me rendre en sortie des Combes, un endroit où une cabine de commissaires est ouverte et où je pourrais m'abriter en cas de récidive de la part du ciel. Mes premières photos de la courses se font sous quelques gouttes, l'ambiance est, je l'avoue, énorme !
Mon but principal est maintenant d'avoir un maximum de voitures en photo, la nuit va tomber vite et la météo est très capricieuse. Sortie des Combes, 70-200, mode haute rafale sur le 60D, et c'est parti ! (Un monopied n'aurait pas été de trop, mais faute de ma part : je ne l'ai pas pris...)
Un rayon de soleil fait alors une timide (et très courte) apparition : sol mouillé, éclairage sur les voitures, c'est beau !
Outre les "traditionnelles" GT40 qui dominent largement la course, on y trouve deux Aston Martin DP214. Mais que sont elles ?
L'Aston Martin DP214 est une petite série de 2 véhicules produits en 1963 dans le but de courir au Mans. Sur les deux, il n'en reste qu'une (qui a subi un crash assez fort en 2012 à Goodwood) mais il y a aussi trois "répliques" officielles sur des châssis de... DB4 ou DB4 GT. La n°16 est l'une d'entre elles, et sûrement la plus fidèle. La n°18 est quant à elle la dernière réplique "officielle" Aston, finie en 2013. Si je vous ai perdu, en résumé, ces DP214 sont tout simplement des répliques construites avec des pièces retrouvées par-ci par-là des deux DP214 originales. La n°16 finira quatorzième, tandis que la 18 seizième. A en croire internet, ce sont des habituées des Six Heures !
L'Aston Martin DP214 est une petite série de 2 véhicules produits en 1963 dans le but de courir au Mans. Sur les deux, il n'en reste qu'une (qui a subi un crash assez fort en 2012 à Goodwood) mais il y a aussi trois "répliques" officielles sur des châssis de... DB4 ou DB4 GT. La n°16 est l'une d'entre elles, et sûrement la plus fidèle. La n°18 est quant à elle la dernière réplique "officielle" Aston, finie en 2013. Si je vous ai perdu, en résumé, ces DP214 sont tout simplement des répliques construites avec des pièces retrouvées par-ci par-là des deux DP214 originales. La n°16 finira quatorzième, tandis que la 18 seizième. A en croire internet, ce sont des habituées des Six Heures !
Assez passé de temps en sortie, je m'avance un peu pour me mettre à l'intérieur de la chicane.
Je ne trouve cependant pas l'effet recherché et mon appareil monte très vite en sensibilité ISO, je reviens "à ma place" pour me mettre à 1/60 et tester autre chose. Je suis sûr qu'un peu de composition, de glisse et de combo historique (904-911) vous plairait !
Ayant remarqué un arc en
ciel, je me hâte en sortie du virage Rivage. Le spectacle est
magnifique !
Puis je reviens sur mes
pas, grand angle monté sur le 60D, et c'est parti pour du filé à
(très) basse vitesse, à travers les barrières ou en portrait.
C'est bien de changer, non ? En plus, les TVR Griffith sont faciles à shooter, et cela malgré leur petite taille !
Direction Bruxelles maintenant, un
endroit qui offre un joli spectacle de freinages retardés et
d'accélérations. Je teste (encore !) un nouveau mode de photo, qui
ne rend pas comme prévu.
Puis je me retourne pour
avoir « la meute » qui arrive. Rappelons que la course
est toujours suspendue...
Un peu de cas par cas, avec cette Porsche 904 GTS, ces Ford GT40 ou encore cette Shelby GT350.
On avance tout doucement
jusque Double Gauche, et cela entre quelques refuges dans la cabane
des commissaires à cause de la pluie (merci à eux pour l'accueil !)
Mais le résultat à
Double Gauche ne me convient guère, la nuit tombe doucement et un
orage encore plus gros est annoncé. Une photo avec la GT40 meneuse,
puis je repars direction l'espace des stands.
Quelques kilomètres de
marche plus tard, je trouve cette Ford GT Roush 600RE gentiment garée
sous l'avancée d'un magasin.
Fricadelle à la main, je
prends un peu de hauteur en m'accordant quelques minutes de pause à
l'Eau Rouge. La nuit tombe, les ravitaillements sont nombreux,
l'orage gronde au loin, l'ambiance est indescriptible !
Et oui, à Spa Six Hours, les pilotes font leur plein comme chacun d'entre nous chaque jour, à la pompe à essence qui leur est alors privatisée le temps de l'épreuve. Pas de ravitaillement dans les stands, il faut sortir du circuit et perdre par conséquent des minutes...
Et oui, à Spa Six Hours, les pilotes font leur plein comme chacun d'entre nous chaque jour, à la pompe à essence qui leur est alors privatisée le temps de l'épreuve. Pas de ravitaillement dans les stands, il faut sortir du circuit et perdre par conséquent des minutes...
Il me vient alors la très mauvaise idée de retourner à la voiture pour prendre mon trépied. Une idée qui m'a valu une bonne heure de photo en moins. L'orage approche doucement, je me rends à mon véhicule mais au moment de retourner dans l'enceinte du circuit : un orage avec grêlons éclate, je n'ai pour seul abri un barnum gonflable. Il est 20 heures, la course est maintenant lancée depuis 4 heures, nouveau drapeau jaune avec tours derrère safety car. Malgré le bruit (ISO 6400), voici quelques photos résumant cette heure passée sous le modeste abri. Quelques courageux s'aventurent à l'extérieur, mais il pleut beaucoup trop pour que je sorte d'ici... Et puis, y'a pire que deux GT40 en tant que vue non ?
Heureusement, l'orage
finit par se calmer, je cours vers la ligne droite F1 dans le but
d'avoir des photos des arrêts au stand. Mon 60D montre très vite
ses limites, ainsi que mon 50mm qui peine à faire la mise au point.
Je décide cependant de
m'aventurer en dehors des stands pour me rendre à La Source. 17-70
monté, flash activé, mise au point manuelle et c'est parti pour ma
première fois de nuit à cet endroit ! Je dois vous avouer que
sans objectif UGA, la tâche s'annonce compliquée, et sur une bonne
centaine de photos je ne garde que ces deux là, mon flash est de
plus celui d'origine donc peu efficace.
Je finis les photos du
premier jour par un rapide passage du côté de XKD 504 qui dort au fond de son paddock.
En bref, ce samedi des Six
Heures de Spa aura été très arrosé, l'orage ayant éclaté après
mes photos de la Type D a été tellement méchant que le drapeau
rouge est sorti. La Ford GT40 du portugais Diogo Ferrao, n°15, sort
première de l'épreuve des Six Heures. Demain, c'est continuation de
l'évènement avec de nouvelles disciplines, et on l'espère tous, du
beau temps (l'espoir fait vivre).
De mon côté, je vous retrouve très bientôt pour la deuxième partie du reportage sur Spa Six Hours, merci d'avoir lu !
De mon côté, je vous retrouve très bientôt pour la deuxième partie du reportage sur Spa Six Hours, merci d'avoir lu !
Valentin.