Museo Enzo Ferrari :
Maserati 100 ! A century of pure Italian luxury sports cars
Maserati 100 ! A century of pure Italian luxury sports cars
Photos et texte par Thomas.
Quelques jours après avoir visité le Museo Ferrari à Maranello, je me rends au Museo Enzo Ferrari, de Modena. Il s'agit vraiment d'un beau musée. Je m'attends à trouver des Ferrari, mais au final, je verrai plus de Maserati et d'Alfa, tant pis, j'aime aussi ! Et comme dans son musée frère, il n'y a pas de barrières et les conditions lumineuses ne sont pas trop mauvaises, vraiment top. Comme écrit dans l'onglet "musées", je vais faire en sorte que cet article soit dédié aux voitures et à leurs histoires. Autant garder les musées pour les explications et les évènements pour les impressions, non ?
Le MEF (Museo Enzo Ferrari) est constitué de deux bâtiments. Un premier, petit et ancien, un deuxième, grand et moderne. Je commence ma journée par ce premier. Il présente aux visiteurs des modèles importants dans l'histoire d'Enzo Ferrari. Celui-ci commença sa carrière en tant que pilote automobile, notamment sur des Alfa. En 1929, il créa sa fameuse Scuderia Ferrari pour engager des Alfa Romeo (parfois modifiées) en compétition. La première auto, dont je vous propose un diaporama, est l'Alfa Romeo Bimotore #48. Construite à seulement 3 exemplaires, la Bimotore 16C est la première auto à avoir été conçue par la Scuderia Ferrari. Son nom est très explicite : Ferrari a implanté deux 8 cylindres en ligne et 3.16L dans la voiture ! Le pilote, assis entre les deux monstres produisant au total 540 chevaux pour 1030Kg et des pneus de 2CV, devait avoir le cœur bien accroché ! Malgré cette débauche de puissance, la voiture ne pu endiguer la suprématie Mercedes, en ce milieu des années 1930.
Juste à côté se trouve cette Alfa Romeo 158 Alfetta. Du très très lourd en somme. Les Alfette ont dominé les deux premières années du championnat de F1, en 1950 et 1951, mais ont commencé leur carrière bien plus tôt, en 1937 ! Élaborée par la Scuderia Ferrari, les Alfette ("petites Alfa") signent la dernière collaboration entre la Scuderia et Alfa Romeo. Réutilisées après la guerre à partir de 1947, elles permettent à Nino Farina de devenir Champion du monde de F1 en 1950 (suivi par Fangio et Faglioli également sur Alfa, ils sont nommés les 3 "FA") puis à Fangio de remporter son premier titre de champion du monde en 1951, avec une Alfetta revisitée avec un nouveau pont de Dion. |
Les Alfa Romeo RL sont bien plus anciennes que les deux modèles que je viens de vous présenter. Elles furent présentées à Milan, en octobre 1921. "La petite Rolls-Royce" comme la surnomme les anglais est déclinée en deux versions, les Normale et Sport qui deviendront Turismo et Super Sport en 1925. Mais il existe également une autre version : la RL Targa Florio (RLTF). Cette course mythique était à l'époque l'une des deux plus importantes d'Italie avec les Mille Miglia (qui débuteront en 1927) ; Alfa Romeo prépara donc cinq RL pour la Targa Florio de 1923 : trois de 3L et 88 chevaux et deux de 3.2L pour 95 chevaux. Elles possédaient une calandre ovale, une carrosserie bombée et un réservoir circulaire. Elles remportèrent les première (par Ugo Sivocci), deuxième et quatrième place. C'est d'ailleurs Sivocci qui utilisera pour la première fois le Quadrifoglio verde (trèfle à 4 feuilles) pour se porter chance : après sa victoire, toute l'équipe l'adoptera ! Alfa Romeo prépare à nouveau cinq autos pour 1924 (3L et 3.6L) pour de grands pilotes comme Ascari ou .. Enzo Ferrari ! Cependant c'est une Mercedes PP qui remportera la course cette année-là.
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Une dernière Alfa pour la route. Je dois dire que je suis bien content de les avoir vues étant donné que je m'étais cassé le nez au Museo Alfa Romeo d'Arese qui est fermé pour durée indéterminée alors que leur site l'indique ouvert ! Cette Alfa Romeo, une des neuf 8C 2300 Spider Corsa, fut transformée à partir des 8C de base par Alfa Corse et la SF. Les Spider Corsa remportèrent nombre de courses en France et en Italie, dont notamment les Mille Miglia 1932 et 1933, ainsi que la Targa Florio 1932.
Toutes les autos présentées sont décidément grandioses, ce musée est très impressionnant ! Voici ma première 500 F2 ! En 1952, la F1 fut ouverte pour une durée de deux ans aux voitures de F2. Cette 500 F2 concourut donc en F1 et ...elle gagna. Ascari fut couronné Champion du Monde de F1 en 1952 et 1953 avec cette 500 F2 ! Il faut dire qu'il n'y eut pas de réelle opposition la 500F2 remporta 14 des 15 courses au programme. Cette voiture de 560Kg possède un 4 cylindre en ligne de 2L pour 165 à 185 chevaux. Étrange n'est-ce pas ? Continuez donc la lecture jusqu'à la 750 Monza, et vous aurez plus d'explication sur les 4C !
Le modèle ici présent est le châssis 0188F qui remporta notamment le Goodwood Trophy de 1954 avec Reginald Parnell et un moteur de 625 F1 (2.5L).
Les premières Ferrari me passionnent de part leurs grandes diversités, différences, versions et histoires. Les premières jamais fabriquées furent les 125S : 01C et 02C. Elles possédaient un V12 de 1.5L, le tipo 125. 01C signe la première course (Piacenza) et victoire (Roma) de Ferrari en compétition en 1947 avec Cortese. Elle fut rapidement ré-utilisée pour une 166 SC et renumérotée 010I. De son côté, 02C fut vite reconstruite comme 01C (comme la voiture en photo) à la suite d'un accident, on lui implanta un tipo 159 et elle devint donc la première 159 de Ferrari (avant 002C et 001S construites plus tard dans l'année). Puis elle devint 020I, une berlinetta à carrosserie Touring utilisée notamment aux Mille Miglia 1951. Autant vous dire tout de suite que la voiture présentée ici n'est qu'une réplique (#90125) puisqu'aucune 125S n'a survécu sous cette forme.
Passons à quelque chose de plus récent. Enfin c'est relatif puisqu'elle date quand même de 1954 : la 750 Monza #0572M. Elle dérive des 500 Mondial (elles-même des 500 F2 double championne du monde avec Ascari, en 52/53). Les avantages du quatre cylindres sont nombreux comme le prouvent ces chiffres d'Octane #18 en parlant de la 500 Mondial : rapport poids/puissance du 2.0L amélioré de 28% par rapport à un V12, puissance / L accrue de 9%, 65% de pièces mobiles en moins, et 40 Kg de moins ! Et oui Enzo était prêt à tout pour gagner, même à demander à M. Lampredi (son ingénieur) de développer un bicylindre de 2.5L pour test !
La 750 Monza courut notamment en course de côte et catégorie sport, offrant de bons résultats à la Scuderia en 1954. Mais elles furent dépassées en 55 par les 300 SLR, notamment aux Mille Miglia cette année-là où seules deux Monza seront classées, avec le meilleur résultat pour Sergio Sighinolfi (0486M), classé 6e OA (overall, au général) et 4e IC (in class, dans sa catégorie).
La pureté de sa ligne est décidément magnifique. Oui je me répète, mais que dire de plus ?
La 750 Monza courut notamment en course de côte et catégorie sport, offrant de bons résultats à la Scuderia en 1954. Mais elles furent dépassées en 55 par les 300 SLR, notamment aux Mille Miglia cette année-là où seules deux Monza seront classées, avec le meilleur résultat pour Sergio Sighinolfi (0486M), classé 6e OA (overall, au général) et 4e IC (in class, dans sa catégorie).
La pureté de sa ligne est décidément magnifique. Oui je me répète, mais que dire de plus ?
Voici la raison pour laquelle je préfère les autos de course : l'histoire des voitures de série est trop souvent insipide. Une 500 Superfast, c'est joli (bien que je préfère la première série), c'est luxueux mais à part ça, l'histoire s'arrête à quelques changements de propriétaires. Pas de quoi nourrir un article.
Cette Ferrari F1-87 est beaucoup plus intéressante. En 1988, la Scuderia Ferrari vivait des heures sombres en F1, en outre, le Commendatore venait de disparaître. Cependant, Gerhard Berger réussit à raviver un peu la passion des tifosi en gagnant le Grand Prix de Monza en 1988. Petit message subliminal pour Sebastian et Kimi.
Je passe au bâtiment principal, immense et moderne donc le toit, vu du dessus, rappelle un capot moteur. L'intérieur est grand, blanc, et lumineux, parfait !
Avant l'exposition sont présentées deux bateaux à moteurs automobiles. Je ne m'attarde pas dessus n'y connaissant rien mais ils se nomment comme suit : Arno-XI Ferrari ( avec V12 de 4.5L pour 510 chevaux ! ) et Motoscafo Timossi-Maserati KD 800/900 Kg Racer (V8 de 5657cm3 pour 480 chevaux).
Et voici une maquette en bois d'une Ferrari 156 sharknose si j'ai bien compris.
Après avoir présenté mon joli billet aux gentils messieurs, j'entre dans la grande salle, vraiment belle. L'entrée descend en pente douce jusqu'à la grande partie de la salle, en contre-bas. L'exposition est consacrée à Maserati, en hommage au centenaire de la marque au Trident. Leurs grandes voitures de compétition ou de série, plus ou moins luxueuses, sont exposées comme des œuvres d'art.
La première Maserati qui fait face à l'entrée est la Tipo 26 B s/n 31 qui possède un huit cylindres en ligne de 2L pour 155 chevaux alors que les tipo 26 n'avaient qu'à la base un 1.5L. Le châssis 15 a notamment décroché une jolie douzième place au 500 Miles d'Indianapolis en 1930.
J'aime beaucoup ce style que possédaient les voitures de course d'avant guerre comme cette 8CM, châssis 3018. Elle fut pilotée par Tazio Nuvolari en 1934 ! Il termina notamment 3è à Brno, 1er à Modena et 2è lors de la Coppa Acerbo à Pescara. Cette 8CM était très puissante grâce à son moteur 3L à compresseur Roots et carburateurs Weber mais son châssis, basé sur celui de la 4CM 1100 n'était pas assez rigide à ses débuts et freinait ses performances. |
Cette Maserati qui attire les foules porte un drôle de nom : V4. Pourquoi est-ce drôle ? Parce qu'elle possède un V16...Et oui, Alfa Romeo (ou plus exactement la Scuderia Ferrari) n'est pas le seule à avoir construit des Bimotore. Cette V4 est animée par deux huit cylindres de Tipo 26. Deux exemplaires seulement furent construits, un pour la route habillé par Zagato (celui-ci, 4001) et un pour la compétition (4002, détruite). Pilotée par Baconin Borzacchini, la V4 battit le record du monde de vitesse aux dix kilomètres chronométrés de Crémone, à une allure moyenne de 246 kilomètres/heure. 4001 est vraiment magnifique, et en la voyant, je ne me serai pas douter qu'elle ait put posséder un si gros bloc dérivé de la compétition ! Ce bi-ton de verts lui va à ravir. |
Cette exposition se fait par ordre chronologique, aussi les anciennes autos de courses sont elles présentes au tout début de la salle. Oui, certains penseront que ça fait beaucoup de vieux machins d'un coup, mais personnellement, je leur trouve un charme certain. Enfin que les haters restent un peu patients, nous arrivons après guerre et les belles carrosseries ne sauraient tarder...
En attendant, voici une sympathique 4CLT, version à châssis tubulaire des 4C, qui possède, comme son nom l'indique, un quatre cylindres compressé de 260 chevaux. Elle ne gagnera pas moins de dix-huit GP après guerre !
L'A6 1500 est la première née de la série des A6. Six cylindres d'1.5L pour 65 chevaux et une carrosserie signée Pinin Farina sur cet exemplaire, qui provient de la collection Lopresto. De quoi faire une berlinette sympathique qui deviendra magnifique avec le versions suivantes.
Voici la Maserati A6GCS s/n 2056, barquette de course parfois carrossée en berlinetta pour des clients, comme ici. Son six cylindres est passé à 2L en cette année 1953 et développe désormais pas moins de 170 chevaux. Mais la côté le plus fascinant de cette auto est sa carrosserie (signée Pinin Farina) qui est juste sublime. Avec la 150 GT (voir plus loin), je les considère comme les plus belles de ce musée. Elle appartient également à la collection Panini. C'est bien de penser que malgré la fermeture de leur collection en août, certaines des voitures sont quand même visibles.
A côté de l'A6GCS se trouve sa grande sœur de 1954, l'A6G/54, carrossée cette fois-ci par Zagato. Elle est très belle également quoiqu'un peu plus classique. Elle ne fut produite qu'à 18 exemplaires, celle-ci portant le n° 2186.
La Maserati 420/M s/n 4203 fait partie de l'Histoire de la compétition automobile puisqu'elle a participé aux “500 Miles of Monza – Two Worlds Trophy”, surnommée "Monzanapolis" ou "Course des deux Mondes" de 1958, qui rassemblaient F1 et Indy. Pilotée par Sir Stirling Moss, elle ne termina pas à la course à cause d'un violent accident. Elle est basée sur une 450S et aurait été conçue en moins d'un mois ! Son principal sponsor, Eldorado, était un fabriquant de glaces, quoi de plus normal en Italie ? |
Vint ensuite le moment de la vidéo. Plus d'une dizaine de projecteurs envoient le film sur la surface plane du MEF mais aussi partout autour, nous immergeant dans les images qui ont fait l'histoire de Maserati, le tout dans une musique magistrale. De quoi faire aimer Maserati aux plus novices, c'est vraiment très impressionnant et émouvant.
Bon du coup la luminosité baisse très fortement pendant un bon moment ...
Mais qu'importe, me voici face à la Maserati 150 GT ! Comme dit précédemment, c'est une des plus belles de l'exposition de mon point de vue, quelle ligne ! Elle est basée sur le châssis 003 d'une A6GCS auquel on greffa le moteur 1.5L des 150 S (barchetta de compétition), une boîte de vitesse d'A6G/2000, des freins avant de 250 F (F1), arrière d'A6GCS et le radiateur d'une 200S ....Ce spider un peu bâtard reçu une carrosserie de Fantuzzi aux proportions parfaites.
Mais qu'importe, me voici face à la Maserati 150 GT ! Comme dit précédemment, c'est une des plus belles de l'exposition de mon point de vue, quelle ligne ! Elle est basée sur le châssis 003 d'une A6GCS auquel on greffa le moteur 1.5L des 150 S (barchetta de compétition), une boîte de vitesse d'A6G/2000, des freins avant de 250 F (F1), arrière d'A6GCS et le radiateur d'une 200S ....Ce spider un peu bâtard reçu une carrosserie de Fantuzzi aux proportions parfaites.
Et une Mistral Spyder, assez mignonne, produite à seulement 125 exemplaires.
Birdcage, un nom de légende !
Le nom Birdcage ou "cage à oiseau" vient du châssis tubulaire, à la fois extrêmement léger et rigide. 600 Kg pour 250 chevaux, cela permit à Moss de briller à son volant. Les Birdcages remportèrent notamment les 1000 Km du Nürburgring deux années de suite. Ce modèle, la Tipo 61, est directement dérivé de la Tipo 60 dont le moteur est passé de 2L à 3L. Bien que pas forcément une reine de beauté, ces Birdcages me plaisent beaucoup de par leur philosophie de légèreté et compacité.
Passons au Graal ...
C'est une des plus belles automobiles de compétition, une des F1 qui eut la durée de vie la plus longue : La 250 F. Elle permit à Juan Manuel Fangio de remporter son 5è et dernier titre de Champion du monde de F1 en 1957. Elle lui permit également de commencer sa saison 1954 avant de passer chez Mercedes. Elles furent aussi conduites par son co-équipier ... le jeune Stirling Moss ou encore par Luigi Villoresi, Masten Gregory, Prince Bira, Alberto Ascari, Luigi Musso, Louis Rosier, Roy Salvadori, Maurice Trintignant, Hans Herrmann, Umberto Maglioli, Jean Behra, José Froilàn Gonzalez, Phil Hill, Carroll Shelby .... Que du grand monde ! Celle-ci est 2513, au moteur de 2508, qui fut vendue neuve, sans moteur ni boîte à Vandervell. Elle trône au milieu du MEF et le mérite bien, elle est tout de même l'une des autos les plus importantes de l'Histoire de l'automobile !
La 5000 GT est la version très haut de gamme de la 3500 GT. Elle possède un V8 de 5L et ne fut produite qu'à 34 exemplaire. Elle reçut une mécanique de 450 S et différentes carrosseries comme Allemano (voir plus haut) ou Touring (comme ici). Elle fut conçue suite à une demande du Shah d'Iran Reza Pahlani d'où son nom : " Maserati 5000 GT "Scià di Persia" Touring".
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Celle-ci est une 3500 GT, tout comme la verte, mais c'est une Spyder, carrossée par Vignale, et ça change tout ! Elle est beaucoup plus jolie et désirable ...
Je me permets de vous rajouter cette Maserati 3500GT Frua Spyder s/n AM101.268, beige intérieur bleu clair, un one-off juste sublime ainsi qu'un autre one-off Maserati, la 3500GT Moreti Coupé s/n 101.1858 ; vues à Las Vegas en 2013, pour vous permettre de comparer les différents style.
Vient ensuite le seul concept-car de cette exposition, la Boomerang s/n 081. Imaginée par Giorgetto Giugiaro, elle fut d'abord présentée au salon de Turin de 1971, puis en mars suivant à Genève, potentiellement roulante cette fois-ci. Elle possède un V8 de 4.7L ; un journaliste fit la remarque que même à l'arrêt, elle avait l'impression de faire du 160 Km/h ! Pour ma part, je ne lui trouve pas une élégance folle bien que "Best of Show" de Pebble Beach 2012.
Et enfin la plus moderne du lot, la MC 12 Corsa, version compétition de la MC 12. Elle remporta 5 titres FIA GT ainsi que les 24H de Spa. Elle est vraiment impressionnante, si ce n'est monstrueuse.
Comment résumer cette journée ? Ce n'est vraiment pas évident. J'ai été très agréablement surpris par ce MEF, ancien et moderne, vraiment beau, et dédié à la passion de l'automobile. Cette exposition pour le centenaire Maserati réunit vraiment de superbes pièces qui sont très bien mises en valeur. Je reste quand même un peu déçu de ne pas avoir assisté à l'exposition "normale" qui contient certains modèles Ferrari très intéressants. Mais qu'importe, je reviendrai !