Porsche 904 Carrera GTS - L'amour du 15
Textes, photos et film par Théo Castel.
Comme souvent pour les projets un peu hors du commun, c’est autour d’un café que, par un matin de septembre à Aix-en-Provence, Gabriel M. et moi avons discuté Porsche 904. Des mordus d’anciennes comme lui, on n’en rencontre pas tous les jours. Que ceux qui déjà sentent leur ego automobile touché me laissent développer mon propos. Gabriel est de ceux qui vouent leur existence quasi-entière à une auto. Il peut passer des nuits blanches à éplucher Google pour dégotter un document d’archive, ce qui ne l’empêche pas le lendemain matin de téléphoner à un papi vivant sur un autre continent pour causer avec lui de ses exploits de jeunesse sur circuit cinquante ans plus tôt. Un véritable généalogiste automobile, un archéologue, en somme.
Gabriel et la Porsche 904 Carrera GTS #063, flanquée de son n°15, c’est une histoire d’amour qui ne peut laisser insensible. Alors, quand l’idée d’une interview a germé dans mon esprit, le garçon s’est tout de suite pris au jeu et a mis les petits plats dans les grands. A peine avait-il échangé quelques messages avec le propriétaire que Gabriel me proposait d’aller réaliser notre petit film en compagnie de la voiture, au cœur de la campagne provençale…
Deux semaines plus tard, nous voilà donc embarqués avec quelques joyeux drilles et tout un attirail direction le parc naturel du Luberon. Notre lieu de tournage est irréel, jugez plutôt : à l’entrée d’un petit village, la lustrerie Mathieu nous ouvre ses portes avec, trônant au milieu des pièces de cristal ciselées, la 904 à notre disposition… Voilà donc celle qui hante les nuits de mon ami et qui se laisse admirer ce jour-là dans le plus beau des écrins. La suite de l’histoire, c’est Gabriel qui la livrera face caméra. Un récit à la précision encyclopédique, tout en sobriété mais dont la passion reste le maître-mot.
Le reste de la journée ne fut qu’un prolongement du rêve, avec pour point d’orgue une balade à la poursuite de la Porsche hurlant parmi les vignes. Ce n’est que lorsque nous avons cessé d’entendre son rugissement, tandis qu’elle nous avait quittés depuis dix bonnes minutes déjà, que nous avons réalisé que nous venions de vivre un moment exceptionnel…
L’interview est à retrouver ici :
Mille mercis à Gabriel Marachian, Louis-Xavier Ferré et Thomas Hebert pour m’avoir encouragé dans ce projet et pour cette journée inoubliable. Merci également à la lustrerie Mathieu et Régis Mathieu pour nous avoir ouvert leurs portes et fait profiter de cette incroyable auto.