Chantilly Arts & Elegance - Richard Mille 2019
Textes et photos par Valentin Bourgeois.
Un grand retour... Après l'annonce de Peter Auto en 2017 d'alterner Chantilly Arts & Elegance et Le Mans Classic, nous étions orphelins pendant un an de l'un des plus beaux événements automobiles français. Nous nous étions habitués à assister au concours d'élégance à la rentrée, mais les organisateurs, soucieux de faire perdurer leur concours, avaient pris la décision de ne l'organiser qu'une année sur deux et de le déplacer au premier weekend de juillet, dans l'espoir d'avoir une météo plus clémente. Fort heureusement, la sixième édition s'est déroulée sous un temps estival ce qui a permis d'attirer près de 18 000 personnes sur les pelouses du jardin Le Nôtre, un record !
Les 130 voitures du concours d'état étaient réparties dans 18 catégories, dont certaines fêtaient des anniversaires importants : Centenaire de Bentley et de Ballot, 50 ans de la Porsche 917, 110ème anniversaire de Bugatti, entres autres, tandis que le concours d'élégance mettait en compétition neuf modèles triés sur le volet. Les clubs étaient eux aussi bien présents, avec pas moins de 40 délégations venant de toute la France pour exposer près de 700 voitures, un nombre impressionnant. Voici donc un retour en images sur cette belle édition, entre rallye champêtre en Porsche 917 et alignements de Bugatti autour du miroir central...
Les 130 voitures du concours d'état étaient réparties dans 18 catégories, dont certaines fêtaient des anniversaires importants : Centenaire de Bentley et de Ballot, 50 ans de la Porsche 917, 110ème anniversaire de Bugatti, entres autres, tandis que le concours d'élégance mettait en compétition neuf modèles triés sur le volet. Les clubs étaient eux aussi bien présents, avec pas moins de 40 délégations venant de toute la France pour exposer près de 700 voitures, un nombre impressionnant. Voici donc un retour en images sur cette belle édition, entre rallye champêtre en Porsche 917 et alignements de Bugatti autour du miroir central...
Partie 1 : Le "Chantilly Tour"
Commençons donc notre récit du weekend avec le nouvellement appelé "Chantilly Tour", qui n'est autre que l'ancien rallye des anciennes ou rallye supercars. Organisé le samedi qui précède le concours, il permet aux propriétaires de découvrir la région d'aumale au volant de leur bijou, entre spéciale chronométrée pour les supercars et lieux de prédilection pour les anciennes. Les années précédentes, je suivais le rallye des supercars car certaines ne se présentaient pas le lendemain à l'événement, mais cette année j'ai décidé de commencer par le rallye des anciennes pour récupérer les supercars après la pause déjeuner, les deux prenant la même route. Autant vous dire que je n'ai pas été déçu tant le plateau était de qualité, à commencer par une Porsche 917 sur laquelle une plaque d'immatriculation monégasque avait été installée...
J'établis donc un premier contact avec le rallye des anciennes à un endroit bien connu, vu que je m'y étais positionné pour le rallye supercars il y a deux ans. Le plateau est bien chargé, avec une Talbot Lago T26 Grand Sport Saoutchik ou encore une Aston Martin DB4 GT Zagato. Je ne regrette absolument pas ma décision de privilégier cette année les anciennes aux supercars au point que j'en oublie de changer de spot... L'intégralité du plateau passée, je me dirige vers le château de Compiègne où les participants vont apprécier un succulent déjeuner pendant que photographes et simples curieux vont profiter de ce beau spectacle. Même après six éditions, l'équipe de Patrick Peter arrive encore à dénicher des lieux incroyables qui se marient parfaitement avec les véhicules anciens, pour notre plus grand plaisir !
Alors que les premières voitures du rallye supercars arrivent au château, il est temps de reprendre la route afin d'avoir les anciennes sur une petite route sympathique. Par chance, les supercars y passeront aussi, ce qui me permettra de les voir. Il faut reconnaître que le plateau était beaucoup mieux garni que l'édition précédente, avec le retour d'une McLaren P1 GTR homologuée route... À croire que les participants aiment rouler avec leurs voitures de piste sur la route !
Même si le Chantilly Arts & Elegance Tour est très appréciable, il présente un inconvénient majeur : les routes empruntées sont des routes nationales très praticables qui permettent d'aller d'un point A à un point B rapidement. Pour les photographes, il est alors compliqué de faire plusieurs spots photo sans se retrouver à l'arrière du convoi, et en général, les voitures roulent groupées. En une petite demie-heure, l'intégralité du plateau est passé devant vous, et les premières sont déjà très loin. Je me dirige alors vers le château de Chantilly pour récupérer mon accréditation, et retrouver les voitures alignées sur les pelouses !
Comme lors de l'édition précédente, les voitures du rallye supercars avaient une place de choix au sein du concours d'état. Le plateau n'est pas aussi brouillon que les années précédentes et un merveilleux alignement des plus belles supercars était dressé : Pagani Zonda C12, Mercedes-Benz SLR McLaren, Lexus LFA, Porsche Carrera GT, McLaren P1 GTR, Porsche 918 Spyder et Porsche 959. Vous avez dit qualité ?
Partie 2 : Le concours d'élégance
Chantilly Arts & Élégance ne serait pas ce qu'il est sans son concours d'élégance, où constructeurs et couturiers défilent devant un jury de choix. Après la déception de l'édition précédente (cinq voitures étaient en lice), ce sont neuf véhicules qui étaient présents cette année pour un concours de qualité. La DS X E-tense ouvrait le bal avec son design asymétrique et sa création Eymeric François, un duo inséparable depuis plusieurs éditions. Le concept DS ne fera pas l'unanimité auprès du public et repartira bredouille...
Autre habitué de l'événement, BMW présentait son original prototype Vision M Next. À travers ce concept, la marque bavaroise a voulu imaginer ce que pourrait représenter le futur du plaisir de conduire : conduite autonome en mode "EASE", conduite sportive et interactive en mode "BOOST", la voiture s'adaptant à l'humeur du conducteur dans un look très agressif et futuriste. Présenté quelques jours auparavant en interne à Munich, le concept faisait à Chantilly sa première sortie publique accompagnée d'une création du couturier Talbot Ruenhoff !
Le concept suivant marquait la première apparition du constructeur allemand Volkswagen au concours d'élégance de Chantilly. L'ID. Buggy, réinterprétation moderne du Meyers Manx des années 70, défilait de manière dynamique sur le miroir central pour accentuer son côté fun et décalé. Jugez plutôt : une peinture vert lime qui tape à l'oeil, des pédales d'accélérateur et de frein agrémentés de logo "play" et "pause", un moteur électrique de 204 chevaux et un intérieur qui résiste aux intempéries... Le prix du public lui a été décerné, preuve d'un irrémédiable vent de nostalgie quand on le regarde !
La voiture suivante n'est pas un concept car, ce qui ne lui a pas empêché de remporter le best of show : voici la McLaren Speedtail, une sublime supercar sculptée dans l'air. Avec ses 1070 chevaux, elle devient la McLaren de route la plus puissante et la plus rapide de tous les temps, et sa position de conduite centrale rappelle une certaine F1, devenue mythique...
Restons dans les concepts cars qui n'en sont pas, avec la belle Aston Martin DB4 GT Zagato Continuation. Présente quelques semaines auparavant aux 24 heures du Mans, cette DB4 GT Zagato est la première d'une série de 19 exemplaires produits en 2019. Un hommage à l'orfèvrerie de l'époque mais attention, il n'est toujours pas question de robots ou de production à la chaîne mais de petite production à la main, chaque exemplaire demandant près de 4500 heures de travail. Outre les baquets carbone bien modernes, la voiture est réussie et permet de s'offrir une DB4 GT Zagato neuve pour la modique somme de 6 millions d'euros. J'oubliais, pour ce prix, vous aurez aussi un exemplaire des 19 DBS GT Zagato...
Retournons aux concepts avec un ORNI, la Renault EZ-Ultimo. Présenté au Mondial 2018, il incarne le futur de la mobilité partagée (jamais je ne pensais écrire cela sur un article de Chantilly) dans un écrin premium où trois personnes pourront prendre place. Pour un concept censé fêter les 120 ans de Renault, son design très fantaisiste ne rend absolument pas hommage au passé de la marque de mon point de vue. Au suivant !
Lexus présentait le splendide concept LC Cabriolet, qui me redonne un peu d'espoir pour l'avenir. Son empattement court, ses lignes acérées, ses jantes en 22" et son dessin original m'ont conquis !
Je vous ai gardé pour la fin le concept qui aura fait couler le plus d'encre en cette année 2019, je parle de la Bugatti La Voiture Noire. À l'origine présentée au salon de Genève comme un modèle unique, il s'avère que la voiture qui se présente à nous durant ce défilé n'est autre qu'une maquette à taille réelle équipée d'un moteur électrique. La vraie "Voiture Noire" est annoncée pour 2020 voir 2021, le processus de développement et d'homologation d'un véhicule unique étant très long et fastidieux. Peu importe, cette étude de style quasiment finale reste un modèle très intéressant à voir tant il puise dans l'historique de la marque française. Tout d'abord, le nom évocateur de la fameuse Type 57 Atlantic disparue en 1939 est choisi pour rendre hommage à ces grands coupés Bugatti à l'élégance indescriptible. Intégralement sur-mesure, on retrouve de nombreux détails évocateurs du passé de Bugatti tels que la raie centrale et les six sorties d'échappement (57 SC Atlantic) et la signature en C sur le flanc. Magnifique, désirable et sans pareil, La Voiture Noire n'a pas fini de faire parler d'elle.
Enfin, un neuvième concept était bien présent à Chantilly mais malgré l'assurance avec laquelle Denis Brogniart nous annonce qu'il est à 90% proche de la série, celui-ci ne roule pas. Vous l'aurez remarqué, je compte sur le défilé central pour prendre des photos du concours d'état et j'oublie complètement de photographier la petite Honda e Prototype...
Ce fut donc un réel plaisir de voir que le concours d'élégance, qui perdait en qualité à l'édition précédente, s'est refait une beauté après une année de pause en amenant de nouveaux protagonistes. Il reste encore un tout petit effort à faire au niveau des voitures présentes, en éliminant complètement les véhicules de série par exemple, mais on sent une réelle volonté de présenter des concepts exclusifs à l'image de la BMW Vision M Next ou de la Vw ID. Buggy.
Partie 3 : le concours d'état
Voici la partie que vous attendez tous : le concours d'état. Habitués de voir un panel invraisemblable d'anciennes, cette édition de Chantilly Arts & Elegance a été marquée par une forte présence de véhicules modernes, essentiellement typés course. Heureusement, plusieurs avant-guerre demeurent grâce à des classes comme celle-ci : le Centenaire Ballot, entre voitures de route et voitures de course.
La classe prochaine est dédiée aux véhicules en état d'origine, de la période avant-guerre. Ne connaissant pas grand chose de la catégorie, seule la Bugatti Type 37A retient mon attention avec ses ornements de vainqueur.
La même catégorie était dédiée à la période après-guerre, avec de beaux véhicules à la patine parfaite. L'Osca 750S blanche ou l'AC Bristol étaient mes favorites !
Passons maintenant aux GT d'Endurance à partir de 1994, où un beau plateau d'autos éligibles aux Global Endurance Legends était présent. Mention spéciale pour la 996 GT1 du Larbre Competition, la dernière des 996 GT1 clientes !
Restons dans les voitures de course avec la catégorie dédiée aux Aston Martin d'après guerre, à carrosserie fermée. Une fois de plus, c'est un très beau panel de voitures qui se présente à nous dont la DB4 GT Zagato "1 VEV" et l'un des plus beaux prototypes des années 2000 : la DBR1/2 LMP1 Lola.
Toujours dans les Aston Martin, une catégorie séparée était réservée aux voitures ouvertes d'après guerre. J'avoue avoir un petit faible pour la DBR1...
Décidément, les autos de course avaient la côte en cette sixième édition de Chantilly Arts & Elegance. La classe suivante s'intitule "Les McLaren de course", et était composée de trois voitures en compétition, le reste étant hors concours. C'était néanmoins un plaisir de revoir la McLaren F1 GTR vainqueur des 24 heures du Mans, ainsi que l'une des F1 de Senna. La Senna GTR, bien qu'impressionnante, n'a clairement pas sa place dans un concours d'élégance...
Voici une catégorie que j'apprécie particulièrement : les Voisin à carrosserie Voisin. Chaque véhicule était réalisé sur-mesure et avec une orfèvrerie comme aucune autre. Une grande partie roule encore aujourd'hui, ce qui montre la qualité de cet artisan français d'avant-guerre. Ce sont des catégories comme celles-ci qui font le charme de Chantilly Arts & Elegance !
Voisin C11 Lumineuse
Restons dans les catégories hautement désirables avec "les voitures du Salon de Paris au Grand Palais, jusqu'à 1961." Derrière cette interminable dénomination se cache une petite partie du fleuron de l'industrie automobile de l'époque, entre Talbot Lago, Ferrari et Pegaso...
Nous arrivons à la classe qui met en valeur les créations de Marcello Gandini, le designer des iconiques Lamborghini Miura, Countach et autres Lancia Stratos. Cerise sur le gâteau, la présence de plusieurs concept cars d'époque dont l'incroyable Alfa Romeo Carabo ou l'oubliée Autobianchi A112 Runabout. Cette catégorie était assurément dans mon top 3 !
Un autre modèle iconique disposait de sa propre catégorie : la Porsche 917. À l'occasion des 50 ans du prototype, trois 917 étaient présentes sur la pelouse de Chantilly, parmi lesquelles une 917 K, le châssis 008 qui fut autrefois un châssis usine et que nous avons désormais l'habitude de voir sur les événements Peter Auto. D'autres pièces de musée étaient présentes dont la 917 LH du Musée des 24 heures du Mans, et la 917K homologuée route du comte Rossi qui dispose d'un superbe intérieur cuir et de l'ABS ! Le fan absolu de la 917 que je suis était totalement conquis !
Terminons ce tour du concours d'état avec les trois catégories dédiées à Bentley, à l'occasion du centenaire de la marque de Crewe. La première regroupait les véhicules d'avant guerre à carrosserie fermée, la seconde celles à carrosserie ouverte tandis que la dernière présentait des Bentley d'après guerre. Je ne vous cache pas avoir un peu éclipsé ces classes, ayant déjà vu la plupart des modèles exposés plus tôt dans l'année aux 24 heures du Mans.
Enfin, une classe était dédiée aux sportives japonaises mais a été complètement éclipsée par le reste du plateau. On retiendra tout de même la belle Toyota 2000 GT et la Mazda Cosmo Sport !
Voici les résultats complets du concours d'état, publiés par Peter Auto :
- GT d’endurance à partir de 1994 : Ferrari 348 GTC – LM (1994)
- Aston Martin de course – voitures fermées (Après-Guerre) : Aston Martin DB4 (1960)
- Aston Martin de course – voitures ouvertes (Après-Guerre) : Aston Martin DBR1 (1959)
- Les Facel Vega : Facel Vega HK2
- Les Sportives Japonaises : Toyota 2000 GT (1969)
- Les McLaren de course : McLaren H8C DFV
- Les Voitures du Salon de Paris au Grand Palais, jusqu’à 1961 : Talbot Lago T26 Grand Sport (1948)
- Les créations de Marcello Gandini : Lamborghini Miura P400 S
- Les Porsche 917 : Porsche 917 de 1971 (Comte Rossi)
- Bentley Spécial Centenaire / Les Voitures d’Après-Guerre : Bentley Mark VI Cresta (1948)
- Bentley Spécial Centenaire / Les Voitures d’Avant-Guerre Fermées : Bentley 8 litres Foursome Coupé (1931)
- Bentley Spécial Centenaire / Les Voitures d’Avant-Guerre Ouvertes : Bentley Speed Six « Old n°3 » (1930)
- Ballot Centième Anniversaire / Voitures de Sport : Ballot 2 LS Sport
- Ballot Centième Anniversaire / Voitures de Course : Ballot 5/8 LC Indianapolis
- Les Voisin à carrosserie Voisin : Avions-Voisin C25 « Clairière » (1935)
- Les Iso Rivolta : Iso Rivolta Grifo Serie II (1972)
- Les Voitures en Etat d’Origine (Après-Guerre) : Ferrari 365 GTB/4 « Daytona » (1973)
- Les Voitures en Etat d’Origine (Avant-Guerre) : Delaunaix-Belleville Type H.C.4 (1913).
- GT d’endurance à partir de 1994 : Ferrari 348 GTC – LM (1994)
- Aston Martin de course – voitures fermées (Après-Guerre) : Aston Martin DB4 (1960)
- Aston Martin de course – voitures ouvertes (Après-Guerre) : Aston Martin DBR1 (1959)
- Les Facel Vega : Facel Vega HK2
- Les Sportives Japonaises : Toyota 2000 GT (1969)
- Les McLaren de course : McLaren H8C DFV
- Les Voitures du Salon de Paris au Grand Palais, jusqu’à 1961 : Talbot Lago T26 Grand Sport (1948)
- Les créations de Marcello Gandini : Lamborghini Miura P400 S
- Les Porsche 917 : Porsche 917 de 1971 (Comte Rossi)
- Bentley Spécial Centenaire / Les Voitures d’Après-Guerre : Bentley Mark VI Cresta (1948)
- Bentley Spécial Centenaire / Les Voitures d’Avant-Guerre Fermées : Bentley 8 litres Foursome Coupé (1931)
- Bentley Spécial Centenaire / Les Voitures d’Avant-Guerre Ouvertes : Bentley Speed Six « Old n°3 » (1930)
- Ballot Centième Anniversaire / Voitures de Sport : Ballot 2 LS Sport
- Ballot Centième Anniversaire / Voitures de Course : Ballot 5/8 LC Indianapolis
- Les Voisin à carrosserie Voisin : Avions-Voisin C25 « Clairière » (1935)
- Les Iso Rivolta : Iso Rivolta Grifo Serie II (1972)
- Les Voitures en Etat d’Origine (Après-Guerre) : Ferrari 365 GTB/4 « Daytona » (1973)
- Les Voitures en Etat d’Origine (Avant-Guerre) : Delaunaix-Belleville Type H.C.4 (1913).
Partie 4 : les partenaires et clubs
Chantilly Arts & Elegance, ça n'est pas que des voitures en état concours qui défilent sur le miroir central du parc du château. On trouve aussi de nombreux partenaires qui exposent des véhicules qui leur sont chers, sans oublier les 40 clubs qui amènent près de 700 voitures chaque année. Petit tour d'horizon, en commençant par Bugatti Automobiles et leur exposition spéciale 110 ans !
À quelques mètres près, c'est la firme Pagani qui exposait un parterre de leur histoire, de la Zonda C12 originale à la Huayra Roadster en passant par la géniale HP Barchetta. J'aime beaucoup l'idée d'apporter des Pagani dans un événement destiné à l'histoire automobile, les créations d'Horacio et de son équipe sont faites avec un tel soin...
Une autre marque, bien que disparue depuis quelques temps, était présente en tant que constructeur : Matra. Une belle rétrospective des Formule 1 et prototypes du Mans était exposée avec en pièce maîtresse la MS650 châssis 02, vainqueur du Tour de France automobile en 1971.
Enfin, comme chaque année, les constructeurs DS, BMW, Porsche et Bentley exposaient leurs modèles actuels et les nouveautés à venir, et je dois une fois de plus vous avouer que je n'ai pris aucune photo de leurs expositions respectives. Passons donc aux clubs et à la vente Bonhams dans la traditionnelle méga-galerie !
Partie 5 : Best of Show & Extras
Je vous ai gardé le meilleur pour la fin, la crème de la crème de Chantilly : les best of show. Pour le concours d'élégance, c'est la McLaren Speedtail qui glane le premier prix malgré le fait que ce ne soit pas un concept car...
Dans la logique de l'édition 2017, pour le concours d'état, ce n'est pas un best of show mais deux qui sont remis : avant guerre, après guerre. La Bentley 8 Litre Foursome Coupé de 1931 et son inimitable style remporte le tant convoité prix, sous une pluie de confettis très photogénique !
Du côté de l'après guerre, c'est sans surprise que la Talbot Lago T26 GS décroche la plus haute distinction. Pour une fois, je suis totalement d'accord avec les récompenses, d'autant plus que la Talbot faisait le rallye la veille. Je suis d'autant plus heureux qu'il s'agit une fois de plus de mon coup de cœur de cette édition. J'apprécie énormément les Talbot Lago et à chaque édition de Chantilly je découvre un modèle nouveau !
Comme les éditions précédentes, la photo de famille se tient devant le château et la Bentley parait monstrueuse à côté de la Speedtail...
C'est donc sur ce sacre que se termine ce reportage sur la sixième édition de Chantilly Arts & Elegance. Après deux ans d'attente, ce fut avec un énorme plaisir que j'ai pu couvrir cet événement qui ne cesse de se renouveler. Un grand merci aux équipes de Patrick Peter pour l'organisation sans failles et pour nous avoir présenté un tel plateau de merveilles automobiles. Il ne reste plus qu'à attendre 2021 pour une nouvelle édition, j'en trépigne déjà d'impatience et je vous laisse avec une petite sélection des inclassables...