Mondial Paris Motorshow 2018
Textes et photos par Valentin Bourgeois.
Réinventé et réussi ! En cette année anniversaire (120 ans !), celui que l'on appelait autrefois le Mondial de l'automobile s'est transformé pour devenir le Mondial Paris Motorshow. Alors que nombreux étaient les constructeurs à boycotter le salon (Volkswagen, Ford, Volvo, Fiat, Alfa-Romeo, parmi les plus grands), le Mondial a été repensé pour offrir aux visiteurs une expérience unique en son genre. Fini les 7 halls d'exposition dédiés à l'automobile, on n'en trouvait plus que 4 : le 1, le 4, les 5.1 et 5.2. Le reste des halls était composé des autres salons tout aussi accessibles au public mais touchant une plus large communauté : celle des passionnés d'engins à moteur. On trouvait alors un hall 3 consacré au monde de la Moto, tandis que le Mondial de la mobilité prenait place dans le hall 2 et le Mondial Tech, tout nouveau format ouvert aux professionnels de l'automobile, se tenait dans le hall 7.3. Puis, moteur certain de l'attractivité du Mondial, l'espace Limited dédié aux supercars a permis de ramener la crème de la crème des sportives récentes.
Ce nouveau format était aussi caractérisé par une durée réduite, passant ainsi de seize à onze jours, ce qui permettait aux exposants de baisser leurs coûts d'organisation de cet événement international. Au final, le Mondial a une fois de plus confirmé sa position de salon le plus visité au Monde avec le million de visiteurs dépassé lors du dernier jour !
Nous vous proposons donc de revenir sur cet événement biannuel dans un reportage axé sur ses nouveautés marquantes. Bonne lecture !
Ce nouveau format était aussi caractérisé par une durée réduite, passant ainsi de seize à onze jours, ce qui permettait aux exposants de baisser leurs coûts d'organisation de cet événement international. Au final, le Mondial a une fois de plus confirmé sa position de salon le plus visité au Monde avec le million de visiteurs dépassé lors du dernier jour !
Nous vous proposons donc de revenir sur cet événement biannuel dans un reportage axé sur ses nouveautés marquantes. Bonne lecture !
Hall 1 : Des habitués et des nouveautés...
Commençons donc notre visite avec le hall 1, fief des constructeurs français. Renault, Peugeot, Citroën et DS étaient bien présents à leur emplacement habituel, mais on trouvait aussi une nouvelle zone "Limited", réservée aux supercars. En amont du Mondial et alors que beaucoup d'absences se confirmaient, le groupe Schumacher, distributeur des Lamborghini, Maserati, Aston Martin et Bugatti sur Paris, a annoncé sa présence en tant que concessionnaire. En d’autres termes, pas de stand Lamborghini officiel mais un stand Lamborghini Paris représenté par le distributeur. Cette technique s'inspire des États-Unis où les gros constructeurs sont traditionnellement représentés par leurs distributeurs sur les salons, ce qui permet tout de même aux marques d'avoir une présence. Bref, pour éviter d'avoir des petits stands ça et là, l'organisation du mondial a décidé de créer une zone appelée "Limited" où seul les plus privilégiés ont accès. Le public classique avait tout de même la possibilité de voir les voitures grâce à une habile disposition. Au final, la création de cette zone aura été bénéfique grâce aux exposants qui ont pu ramener les plus belles supercars, de quoi faire rêver petits et grands...
Mais avant de rentrer dans cet espace, intéressons-nous à Ferrari qui présentait non pas une mais trois nouveautés ! On trouvait ainsi la 488 Pista Spider, déclinaison cabriolet de la version épicée de la 488, la Pista. Présenté en Août 2018 à Pebble Beach, le bolide de 720 chevaux fait ici sa première européenne et en profite pour donner des indices sur son prix que devrait avoisiner les 315 000€ pièce, tout de même.
Un seul siège, un V12, pas de toit... Non, je ne vais pas vous parler de Formule 1 mais bien de la deuxième nouveauté de chez Ferrari : la Monza SP1. Merveilleux hommage aux barchette Monza des années 50, la Monza SP1 est basée sur une 812 Superfast (trains roulants, châssis, moteur) mais se dote d'une nouvelle carrosserie unique qui fait toute la différence. Création du nouveau département Icona de la marque au Cavallino Rampante, elle puise dans son historique pour nous proposer une barquette hors du commun que l'on verrait bien dans notre garage. Seul hic, la voiture n'est pas homologuée pour la route et devra être réservée à un usage sur circuit... Aucun prix n'a été communiqué, mais on parle de plusieurs millions d'euros pour une production de moins de 100 exemplaires.
À côté d'elle se trouvait sa sœur, la Monza SP2. Même recette, sauf qu'un deuxième siège est disponible pour que les plus altruistes d'entre vous puissent emmener leurs amis à très haute vitesse sur circuit. Bref, SP1 ou SP2, on adhère totalement chez Arts & Mécaniques !
Pénétrons maintenant dans le fameux espace limited avec Lamborghini Paris à qui nous avons le plaisir de décerner la palme du stand le plus coloré ! Et oui, avec une exposition de véhicules très haute en couleurs, on est loin du traditionnel gris, noir ou blanc que l'on retrouve sur au moins une voiture de chaque autre exposant. Grazie Lamborghini !
Au suivant ! Procédons dans l'ordre avec le stand Aston Martin Paris qui présente la nouvelle DBS Superleggera... en gris foncé. Je n'en dirai pas plus.
À côté, Aspark présente la Owl, une hypercar électrique conçue pour battre le record du 0 à 100 le plus rapide : 1,921 secondes. Les japonais sont joueurs mais oublient le plus important : l'autonomie, qui ne dépasse pas les 150 kilomètres...
L'électrique est aussi présente à bord de cette Infiniti, mais différement. La Project Black S est un laboratoire roulant qui a été réalisé en partenariat avec l'écurie de Formule 1 Renault Sport. On retrouve sous le capot un petit V6 Turbo mais la plus grande innovation se cache dans le système de récupération d’énergie double-hybride qui donne un couple instantané dès que l'on effleure l'accélérateur. Vu les larges voies de la voiture et les harnais à bord, ça doit dépoter !
Le concept suivant n'a pas fait beaucoup parler de lui, il s'agit du GFG Sybilla. Fruit du design de Giorgetto Giugiaro et présenté en début d'année à Genève, il est censé incarner une vision différente de la berline luxueuse avec un cockpit en verre qui coulisse. Je ne sais pas ce que vous en pensez, mais je trouve cela peu convaincant.
Avant d'attaquer la partie la plus folle, terminons l’espace Limited avec quelques autos “cachées”. Outre une deuxième Exige 380 Cup, on trouvait une Aston Martin DB11 Volante, une Honda NSX et enfin la Shelby Series 2, réincarnation moderne de la Series 1 de la fin des années 90. Certains disent qu'elle fait près de 800 chevaux...
Bon, nous arrivons maintenant à ce qui doit être la plus grosse surprise de ce Mondial 2018. Absents depuis 2004, Bugatti n'avaient jamais annoncé revenir en 2018 dans l'espace limited et ne figuraient pas dans la liste des exposants. Mais grâce au groupe Schumacher, la marque a été représentée de la plus belle des manières avec les deux nouveautés de Pebble Beach : la Divo et la Chiron Skyview ! La Divo est la dernière née de Molsheim et affiche de sérieuses prétentions : améliorer sensiblement son efficacité sur circuit. C'est bien connu, les Veyron et Chiron sont très rapides mais en difficulté sur un circuit à cause de leur important poids et du manque d'appui en courbes. La Divo, elle, est plus légère et profite d’une nouvelle carrosserie plus aérodynamique lui procurant de l’appui, au détriment de la vitesse de pointe. Avec de nouveaux trains roulants optimisés, le W16 peut ainsi exprimer tout son potentiel sur circuit comme sur route ouverte, car oui, la bête est homologuée ! Le résultat est, je trouve, quelque peu torturé pour une Bugatti mais rend beaucoup mieux en personne.
L'autre voiture exposée est la Chiron équipée de l'option "Skyview", qui offre deux vitres panoramiques au dessus des sièges à la manière des anciennes Bugatti. C'est beau et inutile, mais on aime le clin d’œil et le raffinement que cela procure, à défaut d'avoir une version découvrable...
C'est ici que se termine cette partie "Limited" du Mondial. Pour une première, le résultat était plutôt convaincant avec une exposition de qualité et quelques belles surprises. Et si l'avenir de la présence des marques d'exception reposait tout simplement sur leurs distributeurs ? Après tout, ces derniers permettent à la marque mère d'être présente d'une façon ou d'une autre, et permet aussi d'assurer un succès certain des salons. Bref, ce fut une très bonne idée au sein d'un Mondial en pleine transformation, et l'on espère vivement que cela perdurera !
Allez, revenons dans un monde plus raisonnable avec les quelques nouveautés des constructeurs asiatiques qui ont été déplacés du hall 3 au hall 1 :
Bien sûr, n'oublions pas nos chers constructeurs français qui présentaient tous quelque chose de nouveau. Chez Peugeot, un concept s'inspirant très fortement de la fabuleuse 504 Coupé a fait couler beaucoup d’encre. Le E-Legend, c'est son nom, était présenté comme une pure étude de style sans projet de commercialisation, mais a tellement bien été reçu par le public que l'équipe marketing a commencé à se pencher sur une possible mise en production. En même temps, avec des panneaux de carrosserie anguleux, un style bien reconnaissable et un intérieur en velours bleu, on ne peut qu'aimer ! Imaginez un peu une version sportive avec un bon V6 pour venir titiller les nouvelles Alpine A110... Mince, je m'emballe...
Chez le cousin DS Automobiles, le Different Spirit était présent en force avec un concept asymétrique des plus étonnants. Le DS X E-Tense est le résultat d'une carte blanche donnée aux designers de la marque pour imaginer la voiture de 2035 pour un résultat très discutable. D'habitude fan de la marque, je suis plutôt dubitatif sur ce concept vraiment bizarre et j'espère le revoir dans de meilleures conditions pour me faire un vrai avis.
Mais DS Automobiles présentait aussi la DS 3 Crossback, déclinaison cinq portes "SUVesque" de sa citadine star. Le code stylistique est toujours présent, avec quelques fantaisies comme les poignées de porte lissées. À voir en vrai !
La marque en profitait également pour rappeler son implication dans les sports automobiles "propres" en exposant sa Formule E 2, nouvelle version avec halo de la monoplace. J'ai suivi une partie du championnat 2018 et je peux vous assurer que la concurrence est réelle, mais les circuits urbains créent des courses assez ennuyeuses à regarder. Je me demande comment cela serait avec des vrais circuits, là où les voitures pourraient exploiter tout leur potentiel... |
Allez, éclipsons Citroën qui présente un énième SUV aux AirBumps (le C5 Aircross en l'occurence) et passons chez Renault qui, à l'occasion de son 120ème anniversaire, présente un concept très spécial.
Le EZ-Ultimo est le dernier né de la trilogie des EZ, censés représenter la mobilité du futur. Après le EZ-GO dédié à la mobilité du quotidien et le EZ-PRO pour les livraisons du futur, il constitue une expérience premium accessible à tous. La carrosserie fait tout d'abord penser à un break avec un très long empattement, mais l'on parle bien de l'avenir de l'automobile et de l'exploration d'un nouveau format autonome. La marque souhaite ainsi que ses passagers, trois maximum, puissent se sentir comme chez eux lors de leurs déplacements, en profitant d’un écrin privatif. Ce concept reste très spécial et un peu trop futuriste à mon goût.
Heureusement, une partie du stand est là pour égayer ma visite avec la présence de la Nervasport, qui détenait le record de vitesse en 1934 ! Une animation très bizarre était aussi réalisée à côté de la première voiture Renault...
Passons maintenant chez Alpine, qui était enfin présente au Mondial ! La production de l'A110 ayant démarré, la marque s'offrait un petit emplacement à côté des grands pour y exposer sa sportive à toutes les sauces. Premier contact avec celle-ci plutôt convaincant pour ma part, à part quelques commodos grossiers à l'intérieur qui auraient pu être évités. Mais toujours est-il que j'en essaierais bien une !
Un dernier petit tour des exposants avant de passer au hall suivant...
Hall 4 : Les allemands et les autres.
Le hall 4 est traditionnellement le lieu de prédilection des allemands du groupe Volkswagen et de Toyota. Mais avec l'absence de Vw cette année, un léger remaniement à eu lieu pour intégrer Honda aux côtés de Lexus et Toyota. Allez, commençons avec Porsche qui exposait devant le hall la 911 RSR "Pink Pig" vainqueur des 24 heures du Mans 2018.
Porsche a également frappé très fort en cette année anniversaire des 70 ans avec un plateau rétrospectif de leurs supercars. 959, 996 GT1, Carrera GT, 918... Elles y étaient toutes, de quoi satisfaire fervents porschistes que simples passionnés !
La grande nouveauté était la 911 Speedster Concept, magnifique réincarnation de la 356 Speedster d'antan. L'annonce de sa commercialisation au Mondial a fait couler beaucoup d'encre, certains se posant la question du système qui sera mis en place pour s'assurer que les 1948 exemplaires ne tomberont pas entre les mains de spéculateurs. La voiture est absolument sublime dans ce rouge et a de nombreux détails néo-rétro bienvenus, détaillés dans cet article.
Cette belle 911 Speedster en a presque éclipsé la vraie première mondiale du stand, je parle du Macan restylé bien sûr ! Les feux sont repris du nouveau Cayenne tandis que les motorisations changent, à commencer par un 4 cylindres... en ligne. D'autres motorisations devraient bien entendu arriver par la suite.
Le reste du stand était constitué de rouge en hommage aux couleurs du 70ème anniversaire, avec toute la gamme GTS présente : 718 Boxster, 718 Cayman, 911 2 roues motrices, 911 4 roues motrices. Une boutique "Driver's Selection" était aussi installée, présentant les dernières créations de chez Porsche Design, la marque "lifestyle" associée au constructeur allemand.
En face, chez Audi, on présentait plusieurs nouveaux modèles ou études de style en commençant par la PB18 E-Tron, un concept qui nous vient tout droit de Peeble Beach. Audi entend réinventer le concept de supercar avec un break de chasse très bas qui préfigurerait la prochaine génération de la R8. C'est réussi et on adhère !
En parlant de la R8, sa version LMS GT3 améliorée était là, juste derrière, avec pour but de reprendre des titres laissés entre les mains des concurrents dans les championnats où elle est engagée : VLN, Blancpain, GT3...
Mais Audi, c'est aussi des SUV avec le nouveau SQ2, dévoilé en première mondiale. Il embarque 300 chevaux, un système quattro et est posé 20 millimètres plus bas, assez pour lui conférer un vrai look sportif !
Restons dans les SUV bleus avec le tout nouveau e-tron, premier modèle complètement électrique de la marque aux anneaux. Sans surprise, il s'agit d'un SUV luxueux à l'aspect futuriste souligné par l'absence de rétroviseurs, remplacés par des caméras dans les portières. Avec 400 km d'autonomie et une recharge à 80% garantie en 30 minutes, on se laisserait presque tenter...
Chez Skoda, c'est un joli petit concept sous la forme d'une compacte sportive qui était dévoilé : la Vision RS. Skoda, c'est surtout un engagement en WRC 2 très remarqué et la marque souhaite le faire savoir en sortant des modèles sportifs, ce qui est une bonne chose !
Toyota est placé juste en face, l'occasion parfaite pour nous d'aller y faire un tour. Et si l'on exclut les Prius/Mirai/Yaris/CH-R et tout autre véhicule de série reprenant les mêmes codes stylistiques, on finit avec deux autos d'intérêt que sont les Supra Concept et la TS050 Hybrid. Oui, Toyota a enfin gagné les 24 heures du Mans et ne se fait pas prier pour le montrer ! Les mauvaises langues diront qu'avec la concurrence actuelle en LMP1, ce n'était pas une surprise, mais on se rappelle surtout des larmes d'Hugues de Chaunac en 2017 lorsque la voiture s'est brusquement arrêtée dans le dernier tour, offrant la victoire à Porsche, et l'on revient sur nos paroles en disant qu'il méritaient cette victoire !
La Supra GR Concept était quant à elle présente aux journées presse et s'est ensuite volatilisée pour les journées publiques, remplacée par une Yaris WRC. Une chose relativement étrange étant donné la commercialisation imminente de la version de série...
Même constat chez le grand frère bling bling (comprenez Lexus), où la RC Coupé présentée en première mondiale a disparu durant les journées publiques. La LC jaune canari de même, tandis qu'un concept car, le LF-1 Limitless a fait son apparition sur le stand pour le public. Étrange...
Terminons ce hall 4 avec Honda, où une Civic Type R décorée par une école de dessinateurs de manga et la Formule 1 du jeune prodige Pierre Gasly sont exposés.
Hall 5.1 : retour sur les routes mythiques...
Séparons nous quelques instants des nouveautés pour nous plonger dans l'histoire avec l'exposition "Routes mythiques". Des véhicules de légende y étaient exposés mais sous un éclairage et une disposition peu valorisants. C'est l'intention qui compte !
Hall 5.2 : Luxure et nouveautés...
Le pavillon 5.1 étant dorénavant occupé par l'exposition des routes mythiques, le groupe BMW a été relégué au 5.2 où se trouvent également Mercedes-Benz et Jaguar... De quoi faire son choix en matière de luxe ! Puisque Mercedes-Benz invitait gentiment tous les journalistes à aller déjeuner en mezzanine, je vais commencer par le stand de la marque à l'étoile qui mélange intelligemment véhicules sportifs, électriques et nouveautés...
On y trouvait en outre le superbe concept présenté à Pebble Beach durant l’été, le Vision EQ Silver Arrow et sa carrosserie toute en rondeurs.
Traditionnellement, smart se trouve juste à côté du papa Mercedes et présente un concept électrique très sexy : la Forease. D'ailleurs, l'intégralité du stand est composé de modèles électriques, confirmant l'intention de la marque d'avoir une gamme 100% propre d'ici peu.
Éloignons nous rapidement de la rigueur allemande avec GAC Motor, un nouvel entrant chinois sur le marché européen. Présentant en grande pompe des modèles typiques (SUV, Berline, Van), la marque veut pénétrer sur un marché déjà bondé avec des modèles en apparence luxueux mais de moindre qualité. Le concept prénommé Envergure est cependant original et mérite un petit arrêt !
Tesla occupe un maigre stand où les Model 3 sont prises d'assaut par les journalistes, en raison de sa première française. J'espère que Tesla a prévu des voitures presse, parce que tout le monde veut l'essayer cette petite !
Enfin, deux géants de l'automobile de prestige se font face : je parle bien sûr de Jaguar/Land Rover et BMW. Chez l'un, la nouvelle génération de la Série 3 attire tous les regards tandis que l'autre ne présente rien de nouveau mais met en avant son offre électrique au travers de la course automobile.
En effet, Jaguar expose à la fois sa monoplace de deuxième génération du championnat de Formule E et son i-Pace eTrophy, nouvelle voiture engagée dans le championnat monomodèle du même nom. Les deux étant électriques, le i-Pace de série est naturellement mis en avant dans un beau rouge.
Mais rassurez-vous, la marque ne s'est pas pour autant perdue et expose le F-Pace SVR, qui embarque un glouton V8 compressé de 550 chevaux. Yes please !
Juste à côté, chez Land Rover, des modèles équipés du même V8 sont aussi présents et sont absolument rutilants. Ce Range SV Coupé, quel charme !
Venons en à la nouvelle BMW Série 3, qui prouve une bonne fois pour toutes que le Mondial a encore un potentiel commercial important. La marque bavaroise a choisi Paris pour dévoiler la nouvelle génération de son iconique berline et les avis sont partagés. D'un côté, on trouve les puristes (dont je fais partie) qui pensent que le design est bien trop torturé et se rapproche trop de la Série 5 tandis que de l'autre côté certains pensent que la marque a besoin d'un changement en douceur pour se réinventer et se préparer à l'arrivée de l'électrique. Rassurez-vous, électrique ou pas, le PDG de BMW Group France nous a assuré lors de la conférence Automotive Summit du Mondial Tech que BMW est et restera toujours axé sur le plaisir de conduire. Des modèles autonomes pourront voir le jour, mais la possibilité de conduire demeurera pour les vrais passionnés. Ouf !
Mais le souci chez BMW, c'est que depuis la nouvelle Série 5 le design évolue un peu trop et peine à plaire. La tant attendue nouvelle Z4 en a déçu plusieurs qui la trouvaient trop chargée et le concept iX3 ne présage rien de bon avec un aspect très massif...
La seule qui pourrait sauver la mise est la Série 7, qui est ici présentée en une version très huppée BMW Individual Manufaktur. Teinte marron nacrée, jantes façon Alpina en noir laqué et intérieur cuir blanc cassé ont fait chavirer mon cœur...
La division M est aussi présente avec la M2 Performance, ou ce que la M2 aurait dû être dès le début. Quelle folie cette auto !
C'est ici que se termine ce reportage non exhaustif de l'édition 2018 du Mondial de l'Auto. Nous en retiendrons surtout un réaménagement réussi pour l'organisation et la promesse d'un avenir pérenne pour le salon, malgré les quelques grands constructeurs absents. Le Mondial n'est pas mort et s'ouvre au contraire à d'autres aspects de l'automobile, non pas pour combler mais bien pour proposer une autre vision des salons internationaux. En tous cas, avec la barre symbolique du million de visiteurs passée, le public est toujours aussi intéressé par l'automobile, même dans un climat politique très autophobe. Les voitures évoluent, deviennent électriques et autonomes, mais on trouvera toujours quelques constructeurs qui feront l'effort de mettre un V8 ou n'importe quel autre moteur atmosphérique noble dans une sportive pour notre plus grand plaisir ! Prochaine édition du Mondial en 2020 !